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Netanyahou reconnaît la faiblesse de son armée phase 3 guerre

by Sara

Netanyahou reconnaît la faiblesse de son armée en phase 3 de la guerre

Récemment, des discussions animées et des échanges médiatiques agressifs ont surgi au sein des cercles israéliens, avec des accusations croisées entre les membres du gouvernement d’une part, et l’armée et les services de sécurité d’autre part, concernant la nature des relations militaires et politiques avec la bande de Gaza. Certains prônent l’occupation du secteur, tandis que d’autres, comme le ministre des Finances Tzachi Hanegbi et le ministre de la Sécurité nationale Benny Gantz, estiment que l’armée doit mettre fin à la guerre et conclure un accord avec le Hamas. Ils affirment que l’opération militaire a atteint ses limites et que l’armée ne peut plus continuer à combattre entre les villes avec des tactiques répétitives et dévoilées.

Ces débats, en ce neuvième mois de l’agression continue contre Gaza, ont implicitement révélé un échec à atteindre la « victoire absolue » souhaitée par Benjamin Netanyahou, ainsi qu’à réaliser les objectifs annoncés tels que l’élimination du Hamas sur les plans militaire et politique, la libération forcée des prisonniers et le retour des colons à la frontière de Gaza.

Les contours de la phase 3

En pleine discorde en Entité sioniste, les propos de Benjamin Netanyahou sont frappants, évoquant les progrès réalisés par Entité sioniste pour mettre fin à la phase de destruction de l’armée du Hamas. Il a mentionné que dans l’avenir, Entité sioniste devrait cibler les restes du mouvement, indiquant que l’armée entamerait la troisième phase des combats après la fin de l’opération militaire à Rafah dans les semaines à venir.

  • Réarrangement de l’armée israélienne : redéploiement à l’intérieur des frontières de Gaza avec la Palestine occupée en 1948, ainsi que sur l’axe Philadelphie/Salah al-Din avec l’Égypte, et l’axe « Netzarim » au sud de la ville de Gaza. Cette mesure vise à éviter de rester dans les villes qui constituent un drain continu en ressources humaines et matérielles pour l’armée, en raison des pièges posés par la résistance à l’intérieur des bâtiments, des routes et sous terre.
  • Opérations militaires ponctuelles : exécution d’attaques limitées contre des cibles spécifiques à Gaza par voie aérienne ou d’artillerie, ou en envoyant des unités militaires dans certaines zones pendant quelques heures ou jours avant de se retirer. L’objectif est d’affaiblir et d’épuiser la résistance selon une politique de coupe de l’herbe, similaire à ce qui se passe en Cisjordanie.
  • Exploitation de la catastrophe humanitaire : tentative de séduire des individus ou des familles pour former le noyau de pouvoirs locaux sous la supervision et la protection de l’occupation, en distribuant des aides humanitaires contrôlées par l’armée à travers ses contrôles frontaliers, en particulier après la destruction du passage de Rafah avec l’Égypte.

Exploitation palestinienne contre-productive

Malgré l’importance de la troisième phase pour les Israéliens, elle créerait des opportunités pour la résistance palestinienne d’utiliser les faiblesses de l’armée israélienne qui se redéploie dans le secteur, notamment en réduisant l’intensité des bombardements et en dispersant l’armée dans la région. Cela réduira les pertes en vies humaines, les blessés et les déplacements fréquents des civils, permettant aux comités civils et policiers de reprendre l’initiative pour gérer les affaires publiques au mieux des capacités disponibles.

  • Reconfiguration des rangs de la résistance : réorganisation des tactiques pour affaiblir et concentrer les frappes sur l’armée d’occupation. Ce qui se passe actuellement dans l’axe « Netzarim » séparant le nord du sud de la bande de Gaza maintiendra l’armée et ses soldats sous pression psychologique, perturbation, ainsi que des pertes matérielles et humaines.
  • Conflits entre l’armée et le gouvernement israélien : la poursuite de l’usure aggravera le désaccord entre l’armée et la direction politique, l’armée redoutant l’idée d’un gouvernement militaire à Gaza en raison des coûts humains et financiers élevés. Le ministre de la Guerre, Yoav Galant, a averti que le gouvernement militaire nécessiterait trois divisions militaires et un coût financier d’environ 6 milliards de dollars par an pour la seule gestion militaire, sans les affaires civiles.

La phase 3 comme titre de gestion de la guerre

Cette phase reflète l’épuisement et l’incapacité de l’armée d’occupation à poursuivre le combat dans les villes de Gaza, après l’échec à atteindre les objectifs et les pertes continues, humaines et matérielles. Cela pousse de nombreux généraux à parler publiquement ou indirectement de la nécessité d’arrêter le combat et de rechercher un accord politique avec le Hamas. Cette troisième phase, comme l’un des titres de la gestion de la guerre et de l’agression contre Gaza, est également liée aux négociations politiques en cours entre Entité sioniste et le Hamas pour un accord de cessez-le-feu sous médiation américaine, et à la nécessité du président Biden de le présenter en termes électorales.

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