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Netanyahu rejette la présence de la Turquie à Gaza selon Maariv

by Sara
Israël, Turquie, États-Unis, Palestine

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a transmis à Washington son refus catégorique de toute présence turque dans la bande de Gaza, a rapporté mardi le quotidien israélien Maariv. Cette position intervient alors que les États‑Unis multiplient les contacts pour préparer la période post‑cessez‑le‑feu et envisager la mise en place d’une force internationale pour superviser la sécurité et la gestion des points de passage.

Contexte des négociations internationales

Washington coordonne des démarches avec Israël ainsi qu’avec plusieurs capitales arabes et occidentales pour définir les arrangements après la fin des hostilités. L’une des options discutées consiste à déployer une force multinationale temporaire afin d’assurer la sécurité et l’administration des passages frontaliers à Gaza.

Ces discussions s’inscrivent dans le cadre de la phase deux du plan présenté par l’administration du président Donald Trump pour mettre fin aux combats à Gaza. Pour en savoir plus sur les enjeux de Gaza cliquez ici : Gaza.

Parmi les interlocuteurs américains impliqués figurent des envoyés et des conseillers de la Maison Blanche, dont Jared Kushner, conseiller du président. Le dossier vise à élargir la base de partenaires internationaux chargés de la stabilisation et de la reconstruction.

Une « ligne rouge » selon Israël

Selon Maariv, Netanyahu a réitéré ce refus lors d’une série de rencontres avec des hauts responsables américains, notamment Steve Witkof, émissaire du président, et Jared Kushner. Il a averti qu’« une tentative d’introduire la Turquie dans le dossier gazouette représenterait un franchissement d’une ligne rouge israélienne ».

Netanyahu considère la Turquie, sous la direction du président Recep Tayyip Erdoğan, comme « un acteur hostile » dans la région, l’accusant d’avoir apporté un soutien politique et financier au mouvement Hamas au fil des années. Voir la fiche sur Erdoğan : Recep Tayyip Erdoğan et sur le Hamas : Hamas.

  • Position officielle : refus de toute participation turque, qu’il s’agisse d’une force internationale ou d’un rôle dans des projets civils ou humanitaires.
  • Argument avancé : crainte d’un accroissement de l’influence turque à Gaza après la guerre.

Obstacles aux efforts de coordination

Le véto israélien à l’implication turque constitue, selon le quotidien, une « nouvelle difficulté politique » pour les États‑Unis qui cherchent à élargir la liste des partenaires pour la phase post‑conflit.

Washington tente d’équilibrer plusieurs impératifs : garantir la sécurité, coordonner l’aide humanitaire et éviter d’affaiblir l’accord de cessez‑le‑feu. La présence ou l’absence d’acteurs régionaux comme la Turquie influe directement sur ces discussions.

La visite de J.D. Vance en Israël

Le vice‑président américain J.D. Vance est arrivé en Israël pour une visite de deux jours, dans le cadre des efforts diplomatiques visant à promouvoir le plan américain pour Gaza. Plus d’informations sur sa mission : J.D. Vance.

Les observateurs estiment que Vance cherchera à :

  • Affirmer le droit d’Israël à répondre à toute violation éventuelle de l’accord de cessez‑le‑feu par le Hamas;
  • Préserver la viabilité de l’accord sans l’affaiblir par des déclarations publiques susceptibles de perturber les négociations;
  • Convaincre Netanyahu d’atténuer publiquement son hostilité envers une implication turque afin de faciliter les démarches diplomatiques américaines.

Pour sa part, le bureau de Netanyahu a indiqué qu’il maintiendrait une position ferme et qu’il communiquerait clairement à Vance que « l’État d’Israël n’acceptera aucune présence turque à Gaza, sous quelque forme que ce soit ».

Appréhensions israéliennes et réactions

Des analystes et instituts israéliens ont mis en garde contre les risques d’une influence turque accrue à Gaza après la guerre. La presse israélienne a évoqué la possibilité que le rôle d’Erdoğan devienne « un cauchemar pour Israël » si Ankara parvenait à s’implanter durablement dans l’enclave.

Plusieurs éléments historiques alimentent cette méfiance :

  • Propos publics d’Erdoğan très critiques envers Netanyahu.
  • Accusations portées contre Israël, y compris des termes très forts visant les opérations militaires et des accusations de crimes majeurs (voir la fiche sur l’accusation de génocide : Génocide).

À lire aussi

  • K.-o. des hauts gradés américains : nous avons perdu confiance en Haightith
  • The Times : les prisons israéliennes forment une génération de dirigeants du Hamas
source:https://www.aljazeera.net/news/2025/10/21/%d9%85%d8%b9%d8%a7%d8%b1%d9%8a%d9%81-%d9%86%d8%aa%d9%86%d9%8a%d8%a7%d9%87%d9%88-%d9%8a%d8%a8%d9%84%d8%ba-%d8%a7%d9%84%d8%a5%d8%af%d8%a7%d8%b1%d8%a9

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