Table of Contents
Dans les années 1980, Coca-Cola, boisson gazeuse la plus consommée au monde, a tenté de contrer la montée en puissance de Pepsi en modifiant sa recette historique. Cette décision audacieuse, prise le 23 avril 1985, allait entraîner un des plus célèbres fiascos marketing de l’histoire des sodas.
Une nouvelle recette pour raviver la marque
Face au déclin de l’appétit des consommateurs pour le soda classique et à la popularité grandissante de Pepsi, jugé plus sucré, The Coca-Cola Company décide de modifier la recette de son produit phare, inchangée depuis sa création. Baptisée « New Coke », cette nouvelle formule était destinée à redonner une image plus moderne et attrayante à la marque.
Pour assurer le succès de ce lancement, des millions d’euros ont été investis en campagnes marketing et en dégustations massives auprès de milliers de consommateurs. Si les premiers retours semblaient prometteurs, la réalité s’est rapidement avérée bien différente.
Une vague de contestations sans précédent
Le changement de recette a provoqué une véritable onde de choc parmi les consommateurs. Nombre d’entre eux ont exprimé leur désapprobation, qualifiant le goût de « horrible » et regrettant le manque d’effet stimulant du nouveau soda. Une contestation massive s’est organisée, allant jusqu’à des manifestations dans les rues.
Certains nostalgiques ont même commencé à stocker l’ancienne version, surnommée « vieux Coca », tandis que d’autres inondaient la ligne d’assistance clientèle de réclamations. À Seattle, des manifestants ont symboliquement déversé du New Coke dans les égouts pour faire entendre leur mécontentement.
Un retour rapide à la version classique
Conscients de l’échec commercial et de la frustration grandissante, les dirigeants de Coca-Cola ont pris la décision, dès juillet 1985, de revenir à la recette originale sous l’appellation « Coca-Cola Classic ». Ce retour aux sources a été accueilli avec enthousiasme par le public et largement relayé par les médias, redonnant un souffle à la marque.
Le New Coke n’aura ainsi survécu que 79 jours. Roberto Goizueta, alors président-directeur général de la société, évoquera en 1995 ce fiasco en soulignant que l’objectif de changer la dynamique des colas sucrés aux États-Unis avait été atteint, mais pas de la manière envisagée.