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Douze soldats nigériens ont perdu la vie vendredi 25 avril lors d’une attaque djihadiste dans l’ouest du Niger, à proximité de la frontière malienne, a annoncé l’armée samedi 26 avril dans son communiqué opérationnel. Ces militaires, engagés dans l’opération antiterroriste Almahaou, ont été pris pour cible alors qu’ils patrouillaient à une dizaine de kilomètres au nord de Sakoira, localité proche de Tillabéri, une grande ville de l’ouest nigérien.
Détails de l’attaque près de Tillabéri
L’armée nigérienne a précisé que l’unité avait été « lâchement attaquée par des éléments terroristes dissimulés dans des campements civils ». Les assaillants ont lancé une offensive surprise contre la patrouille qui a rapidement riposté avant l’arrivée des renforts terrestres et aériens. Ces renforts ont forcé les assaillants à battre en retraite vers le nord, en direction du Mali.
« Douze de nos valeureux soldats ont consenti le sacrifice suprême en défendant la nation », a déclaré l’armée nigérienne qui a également indiqué qu’une vaste opération de poursuite avait été déclenchée. Deux hommes suspectés d’avoir participé à l’attaque ont été interpellés.
Cette attaque survient quelques mois après un événement similaire : mi-février, cinq militaires de l’opération Almahaou avaient été tués aux alentours de Sakoira, eux aussi ciblés par des terroristes dissimulés parmi la population civile.
Contexte sécuritaire : une région sous haute tension
La région de Tillabéri, qui s’étend sur près de 100 000 km², est située dans la zone dite des « trois frontières », où se rencontrent le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Cette vaste zone est depuis plusieurs années le théâtre d’attaques meurtrières perpétrées par des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Malgré un déploiement militaire conséquent, les violences perdurent et s’intensifient.
Autres foyers de violence au Niger
Outre l’ouest du pays, la partie sud-est du Niger est également confrontée à des attaques djihadistes, notamment de la part de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Depuis le coup d’État militaire de juillet 2023, la situation sécuritaire reste préoccupante.
Récemment, l’armée a annoncé avoir neutralisé neuf terroristes d’ISWAP et libéré plusieurs personnes enlevées dans cette région. Par ailleurs, dans la région de Tahoua à l’ouest, une patrouille militaire chargée de la surveillance de l’oléoduc transportant le pétrole brut vers le Bénin a été engagée mercredi dans un violent accrochage contre des « bandits armés ». Cinq assaillants ont été tués et neuf blessés, selon les autorités militaires.