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La note Fitch sur la France a été dégradée vendredi soir, passant de AA- à A +, en raison de l’instabilité politique et des incertitudes sur les politiques budgétaires. Cette décision intervient alors que le gouvernement cherche une entente avec le PS pour faire passer le budget 2026 à l’Assemblée nationale, où il n’a pas de majorité. Des responsables politiques de différents camps contestent l’évaluation et appellent au dialogue budgétaire, soulignant que la dégradation peut influencer les marges de manœuvre et les perspectives économiques.

Note Fitch: dégradation de la note française et cadre budgétaire
L’agence Fitch a abaissé vendredi soir la note de la France de AA- à A +, prenant acte de l’instabilité gouvernementale et des incertitudes sur les politiques budgétaires. La décision place désormais la dette française dans la catégorie de qualité « moyenne supérieure » et non plus « haute », selon l’agence.
L’institution précise que cette instabilité affaiblit la capacité du système politique à mettre en œuvre une consolidation budgétaire d’ampleur et juge improbable de ramener le déficit public sous 3 % du PIB en 2029 comme l’ambitionnait le gouvernement sortant.
Elle rappelle aussi qu’elle évalue la trajectoire budgétaire dans un contexte de fragmentation et de polarisation croissantes de la vie politique française.
Elle souligne aussi l’absence de consensus politique durable, citant l’incertitude née de la dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024.
Réactions politiques et économiques
« La dégradation de la note doit nous réunir pour, ensemble, réagir et corriger durablement la trajectoire budgétaire de la France », a également réagi sur X la ministre du Commerce démissionnaire Véronique Louwagie (LR).
« Note Fitch : un pays que ses “élites” conduisent à refuser la vérité est condamné à en payer le prix », a simplement publié le président du MoDem François Bayrou sur le réseau social X.
Éric Coquerel, président de la commission des finances de l’Assemblée, a estimé que « les seuls responsables de cette évaluation sont ceux qui ont dramatisé l’état des finances publiques pour le bénéfice unique de leur agenda politique », arguant que la « dette française reste sûre et recherchée ».
« Si le prochain gouvernement choisit lui aussi de s’appuyer sur les marchés pour imposer l’austérité, il court à la catastrophe annoncée par lui-même et conduira le pays toujours plus loin dans la crise économique, sociale et écologique », a-t-il ajouté dans un communiqué.
Daniel Baal, président du Crédit Mutuel Alliance Fédérale et de la Fédération bancaire française, a qualifié l’événement de « une mauvaise nouvelle » et a appelé à « un budget de compromis » pour 2026, soulignant le besoin d’un dialogue plus fluide entre responsables politiques et institutions financières.
« Le nouveau Premier ministre, semble aujourd’hui avoir la bonne méthode », a-t-il ajouté.
Enjeux budgétaires et perspectives
Dans ce contexte, les acteurs politiques discutent des marges de manœuvre pour le budget 2026. Sébastien Lecornu espère obtenir une entente avec le PS pour faire passer ce budget à l’Assemblée nationale, où le gouvernement n’a pas de majorité.
Fitch rappelle également qu’il est improbable de ramener le déficit public sous 3 % du PIB en 2029, ce qui met en lumière les tensions autour des choix budgétaires et de la consolidation budgétaire d’ampleur.
La discussion tourne aussi autour de l’opportunité d’un « budget de compromis » et de l’importance d’un dialogue durable, afin d’éviter une détérioration plus poussée de la situation économique et sociale.
 
			        