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Nouveau centre d’hébergement pour victimes de violences à Champigny

by Sara
France

Un nouveau centre d’hébergement d’urgence vient d’ouvrir ses portes à Champigny-sur-Marne, offrant un refuge pour une cinquantaine de personnes, notamment des femmes et des enfants victimes de violences familiales. Cet espace a été conçu pour permettre aux victimes de se reconstruire en toute sécurité.

Un lieu sécurisé et adapté

Le centre se trouve dans un immeuble composé de 15 appartements, allant d’une à trois pièces, qui accueillent des femmes seules ou accompagnées de leurs enfants. Frédéric Baudier, directeur général de l’association AUVM (Aide urgence du Val-de-Marne), souligne que l’ensemble du site est sécurisé, avec un système d’alarme qui alerte les employés en cas d’intrusion. L’accès est contrôlé par un digicode et un interphone, garantissant ainsi la sécurité des résidents.

Champigny-sur-Marne, mercredi 15 janvier. Laura d'Angela, directrice du centre d'hébergement d'urgence, montre un studio occupé par une victime de violences conjugales. LP/Sylvain Deleuze

Un investissement significatif

Ce centre a été loué à Paris Habitat, qui a réalisé des travaux d’une valeur de 860 000 euros pour réhabiliter les locaux. Cécile Belard du Plantys, directrice générale de Paris Habitat, précise que la location coûte environ 628 000 euros, financée en grande partie par l’État, en partenariat avec l’association AUVM.

Un besoin croissant de soutien

Véronique Deprez-Boudier, préfète déléguée à l’égalité des chances, exprime un sentiment ambivalent face à l’inauguration de ce centre, soulignant qu’il répond à une situation dramatique. En effet, le Val-de-Marne dispose de 148 places d’urgence et 50 places de grande urgence pour les victimes de violences, avec un budget de 3,7 millions d’euros alloué par l’État.

Les statistiques révèlent une augmentation des faits de violences intrafamiliales, avec 4 260 incidents signalés en 2023, un chiffre en constante hausse depuis 2016.

Témoignages de résilience

Les victimes qui arrivent dans ce centre ont souvent dû fuir leur domicile en urgence. Zena, dont le prénom a été modifié, témoigne de son expérience : « Je suis partie sans rien. Mon mari m’avait isolée de tout le monde. » L’opération de secours de Zena a été facilitée par un passage à l’hôpital qui lui a permis d’obtenir des conseils pour quitter son ancien foyer.

Champigny-sur-Marne, mercredi 15 janvier. Frédéric Baudier, directeur général de l'association AUVM, et la préfète déléguée à l'égalité des chances Véronique Deprez-Boudier.

Frédéric Baudier explique que les bénéficiaires arrivent souvent sans effets personnels et qu’il est crucial de leur fournir un environnement propice à leur reconstruction.

Un soutien psychologique essentiel

Une fois à l’abri, les victimes peuvent commencer à envisager leur avenir. Les mesures de sécurité strictes, y compris le contrôle des téléphones portables, sont mises en place pour prévenir tout risque d’emprise. « C’est une affaire d’emprise », souligne Frédéric Baudier, qui met en garde contre la pression exercée par la famille et les amis.

Les effets de cette protection se font rapidement sentir, avec des témoignages de mères de famille qui retrouvent peu à peu confiance en elles et reprennent le chemin du travail.

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