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Dans la nuit, l’Ukraine a une nouvelle fois été la cible d’une série d’attaques massives de drones russes. La ville de Kharkiv, située à l’est du pays et proche de la frontière russe, a été particulièrement touchée, avec plus d’une quinzaine de drones de combat impliqués et une quarantaine de blessés recensés.
Une attaque drone sur Kharkiv fait au moins 39 blessés
Malgré les débats en cours autour d’un possible cessez-le-feu, la Russie a intensifié ses frappes nocturnes sur l’Ukraine. Kharkiv a été attaquée par plus de 15 drones de combat selon les autorités locales. Le maire de la ville, Ihor Terechow, a indiqué qu’au moins 39 personnes avaient été blessées lors de ces assauts, dont plusieurs dans différents quartiers de la métropole.
Les explosions ont été audibles dans plusieurs secteurs, causant des dégâts importants sur des bâtiments résidentiels, un hôpital ainsi que diverses infrastructures civiles.
Kharkiv, ville d’un million d’habitants avant le conflit, est régulièrement la cible d’attaques aériennes russes en raison de sa proximité géographique avec la frontière.
Autres zones touchées par les attaques de drones russes
Outre Kharkiv, les forces ukrainiennes signalent des attaques de drones russes sur d’autres villes clés comme Dnipro, Kryvyï Rih, ainsi que dans la région de Kherson. Le gouverneur de Dnipro, Serhij Lyssak, a confirmé qu’au moins une personne a perdu la vie et que plusieurs incendies s’étaient déclarés suite aux frappes.
Dans la ville de Horlivka, située en zone occupée dans la région de Donetsk, l’administration russe locale rapporte 16 blessés à la suite d’un tir d’artillerie ukrainien qui aurait ciblé un important nœud ferroviaire. Ces déclarations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.
Le débat persistant autour d’une trêve
La question d’un cessez-le-feu divise toujours les protagonistes du conflit. L’Ukraine réclame un arrêt complet des combats pendant 30 jours, proposition soutenue également par la Maison Blanche sous la présidence de Donald Trump. En revanche, Moscou propose une trêve de seulement trois jours, coïncidant avec les commémorations du 80e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale, du 8 au 10 mai.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky accuse cette courte pause de n’être qu’un stratagème destiné à protéger la parade militaire russe prévue le 9 mai, date du Jour de la Victoire. Selon lui, Moscou craint que cette parade soit menacée par de potentielles attaques de drones ukrainiens.
Du côté américain, la pression s’accentue pour un véritable cessez-le-feu durable. Le secrétaire d’État Marco Rubio a menacé de retirer les États-Unis du processus de médiation si aucune proposition concrète n’est avancée par la Russie et l’Ukraine. La porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce, a souligné que l’absence de progrès entraînerait un retrait américain du rôle de facilitateur.
Pression accrue sur Moscou et nouvelles sanctions
Parallèlement, le président Zelensky a annoncé que l’Ukraine prépare de nouvelles sanctions ciblées contre la Russie. Celles-ci viseront tout particulièrement le secteur de l’armement, le commerce ainsi que les réseaux d’influence russes. Ces démarches s’effectuent en coordination avec les pays européens et les États-Unis.
« Nous ciblons les points sensibles en Russie qui pourraient pousser Moscou à revenir à la table des négociations », a déclaré le chef de l’État ukrainien dans une allocution vidéo depuis Kiev.