Home Actualité Nouvelle-Calédonie : Des élections à haut risque après l’échec des négociations

Nouvelle-Calédonie : Des élections à haut risque après l’échec des négociations

by Sara
Nouvelle-Calédonie : Des élections à haut risque après l'échec des négociations
Nouvelle-Calédonie, France

Les négociations en Nouvelle-Calédonie entre indépendantistes et non-indépendantistes se sont soldées par un échec, plongeant l’archipel dans une incertitude politique majeure avant des élections à haut risque. Malgré plusieurs tentatives, aucun compromis n’a pu être trouvé pour définir l’avenir institutionnel de ce territoire français d’outre-mer.

Manuel Valls quitte la Nouvelle-Calédonie sans accord

Après trois visites en trois mois et trois jours de discussions intenses, Manuel Valls, ministre des Outre-mer, a quitté l’archipel jeudi 8 mai 2025 sans obtenir d’accord politique entre les deux camps rivaux. Il s’est déclaré satisfait d’avoir réussi à réunir pour la première fois depuis des années tous les acteurs autour d’une table de négociation, mais a regretté que « les esprits n’étaient peut-être pas mûrs ».

Le ministre des outre-mer, Manuel Valls, annonce qu’aucun accord n’a été trouvé entre indépendantistes et non-indépendantistes sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, à Nouméa, le 8 mai 2025.

Un projet ambitieux d’autonomisation rejeté

Le projet présenté par le gouvernement français, fruit de plusieurs mois de travail, proposait un compromis visant à respecter les aspirations des deux camps. Il prévoyait un transfert important des compétences régaliennes – monnaie, justice, diplomatie, défense, entre autres – à la Nouvelle-Calédonie, tout en maintenant un lien constitutionnel étroit et durable avec la France.

Selon Manuel Valls, cette proposition aurait permis « de garder un lien structurel, solide et pérenne avec la France » tout en offrant une autonomie renforcée à l’archipel. Toutefois, la frange radicale des non-indépendantistes a perçu ce projet comme une forme déguisée d’indépendance.

Une contre-proposition contestée des Loyalistes

Face à ce scénario, les Loyalistes, emmenés par Sonia Backès, présidente de la province Sud, et le Rassemblement-Les Républicains, ont formulé une contre-proposition. Ils plaident pour un statut d’« indépendance-association » limité aux provinces des Iles et du Nord, tandis que la province Sud – la plus peuplée et la plus prospère, majoritairement non-indépendantiste – resterait rattachée à la France.

Ce plan impliquerait un redécoupage territorial avec un resserrement des frontières de la province Sud à l’ouest et l’abandon de certaines communes indépendantistes comme Thio et Yaté, situées sur la côte Est.

Vers des élections à enjeux majeurs

Cette impasse laisse la Nouvelle-Calédonie dans une situation politique instable, en pleine préparation d’élections cruciales qui pourraient déterminer le futur statut de l’archipel. L’échec des négociations entre indépendantistes et non-indépendantistes augmente les tensions et complique la perspective d’un consensus durable.

source:https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/05/09/l-echec-des-negociations-plonge-la-nouvelle-caledonie-dans-l-incertitude_6604367_823448.html

You may also like

Leave a Comment

Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés