Table of Contents
Nouvelles discussions sur les échanges à la Cairo en plein essor
Une nouvelle série de négociations est attendue aujourd’hui, dimanche, dans la capitale égyptienne, Le Caire, concernant un cessez-le-feu à Gaza et un échange de prisonniers entre le Hamas et Entité sioniste.
Une délégation du Hamas, dirigée par Khalil al-Hayya, membre du bureau politique et responsable des négociations du mouvement, est arrivée hier au Caire à l’invitation des médiateurs égyptiens et qatariens pour se pencher sur les résultats des discussions récentes.
D’après un communiqué émis par le Hamas, le mouvement se dit prêt à mettre en œuvre les accords précédemment établis et appelle à exercer une pression sur l’occupation israélienne pour respecter ses engagements, afin d’éviter tout blocage des négociations.
Participation des parties prenantes
Selon une source proche, le Premier ministre qatari et ministre des Affaires étrangères, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, devrait participer aux discussions sur le cessez-le-feu à Gaza au Caire.
De plus, l’agence Associated Press a rapporté qu’une délégation américaine, dirigée par William Burns, directeur de la CIA, et Brett McGurk, conseiller du président américain pour le Moyen-Orient, a mené des pourparlers avec des responsables égyptiens, avant de discuter avec les médiateurs égyptiens et qatariens.
En outre, selon les médias israéliens, le chef de la délégation israélienne sera David Barnea, directeur du Mossad, qui se rendra au Caire aujourd’hui.
Des discussions décisives
Des discussions approfondies ont eu lieu au Caire les jours précédents, vendredi et samedi, afin de préparer la réunion d’aujourd’hui. Selon des sources égyptiennes, les États-Unis ont discuté avec les médiateurs de propositions supplémentaires pour combler les lacunes entre Entité sioniste et le Hamas, ainsi que des mécanismes de mise en œuvre.
Les sources égyptiennes rapportent que la réunion d’aujourd’hui sera « décisive pour l’élaboration d’un accord », qui sera annoncé si les États-Unis parviennent à exercer une pression suffisante sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.
Le bureau de Netanyahu a confirmé cette semaine qu’il restait attaché à l’accomplissement de « tous les objectifs de la guerre » avant d’accepter un cessez-le-feu, notamment en garantissant la sécurité de la frontière sud de Gaza avec l’Égypte.
La position du Hamas et d’Entité sioniste
Entité sioniste semble déterminé à maintenir des forces dans la bande de Gaza, particulièrement le long de la frontière avec l’Égypte, dans une zone connue sous le nom de « corridor de Philadelphie ». Le Hamas s’y oppose fermement, insistant sur la nécessité d’un retrait complet.
Le bureau de Netanyahu a réaffirmé jeudi dernier son engagement « à contrôler le corridor de Philadelphie pour empêcher le Hamas de se réarmer ». Le Hamas, quant à lui, insiste sur le respect de la proposition selon le plan présenté par le président américain, Joe Biden, le 31 mai, qu’il a accepté début juillet.
Cette proposition stipule un cessez-le-feu de six semaines en échange d’un retrait israélien des zones peuplées de Gaza et de la libération des prisonniers israéliens détenus par le mouvement, puis une seconde phase qui aboutirait à un retrait israélien total de la région.
Tensions internes en Entité sioniste
Des divergences récurrentes se sont fait jour en Entité sioniste parmi les dirigeants concernant l’insistance de Netanyahu à maintenir une présence militaire dans le corridor de Philadelphie.
Le journal Haaretz cite des responsables israéliens affirmant que Netanyahu conduit le pays vers un carrefour dangereux, entre une négociation pour un échange de prisonniers et une escalade du conflit. Ces responsables estiment que Netanyahu a amené Entité sioniste à sa pire position stratégique, avec un risque accru de guerre majeure.
Yair Lapid, le chef de l’opposition israélienne, a exhorté Netanyahu à se rendre au Caire pour finaliser un accord de cessez-le-feu et un échange de prisonniers. Lapid a également appelé à la démission de Netanyahu, suggérant qu’il aurait dû le faire depuis le 8 octobre dernier.
Manifestations populaires
Ces déclarations coïncident avec des manifestations de dizaines de milliers d’Israéliens, hier, sur la « place des otages » au cœur de Tel Aviv, ainsi qu’à proximité du ministère de la Défense, pour exiger un accord d’échange avec le Hamas.
Les manifestants brandissaient des pancartes demandant le départ de Netanyahu et signalant que les négociations en cours au Caire représentent « la dernière opportunité » d’atteindre un accord.
D’autres milliers de manifestants ont également défilé dans la ville de Haïfa, appelés par les familles des prisonniers israéliens, pour réclamer une réponse immédiate à leurs demandes, tout en organisant des manifestations similaires dans d’autres villes israéliennes, notamment devant la résidence de Netanyahu à Césarée.