Novasco traverse une étape critique de son redressement judiciaire et les perspectives pour ses sites restent incertaines. Le ministre de l’Industrie, Sébastien Martin, a déclaré: « Sur Novasco, il y a des projets qui seront examinés par le tribunal le 12, mercredi : ça va être difficile, je préfère le dire tout de suite, ça va être difficile », lors de l’émission Dimanche en politique sur France 3. Hagondange, la plus grande usine du groupe avec environ 450 salariés, est au cœur des préoccupations et le groupe totalise près de 760 emplois. Deux repreneurs potentiels, Europlasma et Métal Blanc, se profilent, avec des offres qui varient selon les sites visés et les garanties d’emploi. Ce contexte s’inscrit dans une crise sidérurgique européenne marquée par la concurrence chinoise et les coûts énergétiques.
Novasco: des négociations difficiles autour de la reprise des usines
Europlasma envisagerait de reprendre les quatre sites — Saint-Etienne, Custines (Meurthe-et-Moselle), Leffrinkoucke et Hagondange — mais avec des licenciements importants: environ 75 salariés seraient repris sur 450 à Hagondange. Métal Blanc n’aurait cantonné son offre qu’au site de Leffrinkoucke. Novasco, qui fabrique des aciers spéciaux pour l’automobile, est à sa quatrième procédure de redressement judiciaire depuis 2014. Le groupe avait été repris en 2024 par le fonds d’investissement britannique Greybull Capital, qui avait promis d’y injecter 90 millions d’euros et l’État verserait 85 millions.

« L’État a tenu ses engagements, pas Greybull », a déploré mercredi Sébastien Martin, annonçant vouloir demander des comptes à l’actionnaire britannique. Si l’État a globalement tenu ses engagements financiers, Greybull n’aurait apporté que 1,5 million d’euros, selon les syndicats. Mercredi, le ministre avait indiqué vouloir demander des comptes à l’actionnaire britannique a qui il entendait faire respecter ses engagements, sans en dire davantage. L’industrie sidérurgique européenne multiplie les plans de licenciements, souffrant entre autres de la concurrence chinoise, des coûts énergétiques et des difficultés des constructeurs automobiles, gros consommateurs d’acier.
Des repreneurs potentiels et un financement en question
Au-delà des offres, le groupe et ses sites restent au centre d’un débat sur le financement et la soutenabilité du processus. Le fonds Greybull Capital, qui avait repris Novasco en 2024, avait promis des injections de fonds; les chiffres évoqués dans les discussions publiques restent contestés, et les sources évoquent une dispersion des engagements. Le contexte économique général alourdit les perspectives, mais les autorités appellent à la vigilance et à la solidarité locale pour préserver l’emploi et les capacités industrielles.
Le tribunal judiciaire de Strasbourg doit décider du devenir des sites et des salariés dans les semaines qui viennent; selon les informations publiques, la décision est attendue le 12. Mercredi, le ministre rappelait l’importance de sauver les capacités industrielles et de maintenir un rôle pour Hagondange et les autres sites du groupe.