Un homme de 35 ans a renversé cinq piétons sur l’île d’Oléron mercredi, en criant « Allahou akbar » selon le procureur et des témoins cités par les médias. L’enquête porte sur le profil du mis en cause et les circonstances des faits, avec des éléments évoquant un trouble psychique et une possible dérive religieuse alimentée sur les réseaux sociaux. Le parquet national antiterroriste a précisé ne pas s’être saisi du dossier, faute de liens établis avec des organisations terroristes et sans preuve suffisante de motivation terroriste. Cinq personnes ont été blessées, dont deux grièvement, et leur état était jugé préoccupant par les autorités.

Éléments clés de l’affaire à Oléron
Des témoignages et les éléments de l’enquête indiquent que l’attaque s’est déroulée mercredi après-midi et a été suivie d’un placement en garde à vue du suspect. Le mode opératoire a été décrit comme relativement prémédité, mais les enquêteurs n’établissent pas de lien avec une organisation terroriste. Selon le procureur Arnaud Laraize, « Pas de dimension djihadiste » et le suspect, bien que connu pour des délits de droit commun, n’était pas surveillé pour une radicalisation.
Mercredi après-midi, un voisin et ami du mis en cause a été placé en garde à vue; sa garde à vue a ensuite été levée sans apporter de nouveaux éléments. Le suspect a expliqué « avoir suivi les ordres d’Allah », « sans aucune aide extérieure », et avoir « voulu mourir en s’immolant », selon les propos rapportés par les enquêteurs. Une expertise psychiatrique réalisée durant la garde à vue a aussi retenu une altération du discernement au moment des faits.
La gravité des blessures et les éléments de contexte local restent à éclairer, mais le parquet précise que les autorités n’octroient pas encore de qualification terroriste à cet acte.
Éléments médico-légaux et trajectoire du suspect
Selon le PNAT, l’absence de liens avec des organisations terroristes et l’absence de consultation de propagande djihadiste suffisent à écarter la qualification d’attentat, même si les faits restent gravissimes. Le procureur a expliqué que « Pas de dimension djihadiste » était retenue et que le mis en cause n’était pas connu des services de renseignement pour une radicalisation, ce qui explique la décision de ne pas saisir l’affaire.
Selon l’enquête, le suspect était décrit comme polytoxicomane et sous l’emprise de cannabis; une altération du discernement a été relevée par l’expertise psychiatrique réalisée durant la garde à vue, et il sera présenté à un juge d’instruction en vue d’une mise en examen pour tentatives d’assassinats.
Les autorités ont aussi mentionné qu’un voisin avait été placé en garde à vue puis libéré. L’enquête se poursuit afin de clarifier les circonstances et le profil du suspect.