Table of Contents
Olivier Faure, le leader du Parti socialiste, a exprimé ses conditions pour éviter la censure de François Bayrou, le nouveau Premier ministre. À ce jour, il n’a pas été contacté par Bayrou, qui est en pleine consultation pour former son gouvernement. Faure a choisi de s’adresser aux médias pour poser ses exigences, affirmant que la non-censure ne doit pas être considérée comme acquise.
Les exigences d’Olivier Faure
*« La non-censure n’est pas un acquis. C’est à François Bayrou de nous donner des raisons de ne pas le censurer. La première, c’est de répondre aux Français, et donc de rouvrir le débat sur les chantiers prioritaires du NFP, sur les retraites, le pouvoir d’achat, les services publics locaux et nationaux, la transition écologique, la démocratie »*, a déclaré Faure. Il a également averti que *« toute forme de trahison du Front républicain en reprenant tout ou partie du programme de l’extrême droite sera sanctionnée »*.
La loi immigration en question
Faure a souligné que l’abandon de la loi immigration annoncée par Michel Barnier pour 2025 est une ligne rouge. *« Se retrouver à discuter d’une nouvelle loi immigration dont Bruno Retailleau a dit qu’elle devait reprendre l’ensemble des sujets qui ont été censurés par le Conseil constitutionnel, c’est évidemment se mettre dans les roues de l’extrême droite. Dans une telle hypothèse, nous censurerons le gouvernement »*, a-t-il précisé. Il a également mis en doute la nécessité que Bruno Retailleau reste ministre de l’Intérieur.
Des concessions sur la réforme des retraites
Sur la réforme des retraites, Faure a déclaré être prêt à faire des concessions. *« Je souhaite en finir avec le recul de l’âge légal à 64 ans. Mais je ne suis évidemment pas indifférent à la question des déficits. Opérationnellement, je souhaite donc la suspension immédiate de cette réforme et parallèlement, la mise en place d’une conférence de financement avec les partenaires sociaux, pour décider des recettes alternatives. À l’issue nous abrogerons la réforme des retraites »*.
Critique du choix du Premier ministre
Olivier Faure a critiqué le choix d’Emmanuel Macron de ne pas nommer un Premier ministre de gauche, soulignant un *« mépris démocratique »*. Selon lui, ce choix pourrait mener à une instabilité chronique à la tête de l’État. *« J’attends donc de savoir s’il y a en face de moi un interlocuteur ou s’il n’y en a pas. S’il y a un interlocuteur, je suis prêt à saisir l’occasion d’un dialogue constructif, mais s’il n’y en a pas, nous en tirerons les conséquences »*.
Réactions des autres partis
Les écologistes, représentés par Marine Tondelier, ont également exprimé leur méfiance envers le gouvernement Bayrou tout en affirmant ne pas vouloir censurer a priori. Les Insoumis, quant à eux, ont déjà annoncé le dépôt d’une motion de censure, ce qui a conduit Faure à reconnaître *« une divergence stratégique profonde »* entre les partis de gauche.