Home ActualitéONU : Gaza et Palestine au cœur des débats, un changement possible ?

ONU : Gaza et Palestine au cœur des débats, un changement possible ?

by Sara
Palestine, Israël, États-Unis, France, Royaume-Uni

À l’ONU, la crise à Gaza et la question palestinienne ont dominé les débats pendant la 80e session de l’Assemblée générale. Les interventions officielles, les réunions du Conseil de sécurité, les événements parallèles et les briefings médiatiques ont mis en lumière un large consensus international appelant au cessez‑le‑feu, à la protection des civils et à la reconnaissance d’un État palestinien.

Débats à l’Assemblée générale et bilan humain

Durant la première semaine de l’Assemblée générale, de nombreux pays — de Saint‑Vincent-et‑les‑Grenadines à la France en passant par la Malaisie — ont demandé la fin des violences en Gaza et soutenu la création d’un État palestinien.

Ces déclarations sont intervenues alors qu’Israël poursuivait son offensive terrestre, notamment sur la ville de Gaza, avec un lourd bilan humain : au moins 661 Palestiniens tués au cours de ces opérations récentes.

Des diplomates et analystes ont toutefois souligné qu’une rhétorique ferme et des reconnaissances symboliques ne suffisent pas à modifier la réalité sur le terrain ni à améliorer la situation des civils soumis aux bombardements et à l’occupation.

Reconnaissance de la Palestine et mobilisation internationale

Plusieurs États occidentaux, notamment l’Australie, la France et le Royaume‑Uni, ont formellement reconnu la Palestine lors des manifestations diplomatiques à New York. Cette vague de reconnaissances a coïncidé avec un sommet soutenant la solution à deux États.

À l’extérieur du complexe onusien, des manifestations ont dénoncé la famine meurtrière à Gaza. Les manifestants ont appelé à des actions concrètes pour mettre fin aux souffrances.

  • La reconnaissance a été saluée par des militants et des responsables palestiniens comme une avancée diplomatique.
  • Mais des voix appellent à aller plus loin avec des mesures contraignantes pour empêcher la poursuite des violences.

Maamoun Hussein, manifestant présent à New York, a exprimé l’espoir suscité par ces reconnaissances tout en dénonçant l’inaction face aux livraisons d’armes et aux complicités politiques qui, selon lui, renforcent l’impunité.

Appels à des mesures concrètes : embargo et sanctions

Des défenseurs des droits et des coalitions internationales réclament un embargo sur les armes et des sanctions ciblées pour contraindre Israël à mettre fin aux atteintes aux droits de l’homme. La Hague Group, coalition de pays plaidant pour de telles mesures, a multiplié les prises de parole à New York.

Varsha Gandikota‑Nellutla, secrétaire exécutive de la Hague Group, a averti que la situation empirait car Israël continuait à avoir accès à des approvisionnements militaires et économiques.

Paroles et propositions discutées par la coalition :

  • Imposer un embargo sur les armes à destination d’Israël.
  • Bloquer les livraisons d’armements via les ports et les chaînes logistiques internationales.
  • Envisager un embargo énergétique pour réduire la capacité militaire et économique liée aux opérations.

Pour Gandikota‑Nellutla, l’objectif est d’élargir l’action pays par pays jusqu’à rendre inaccessibles à Tel‑Aviv les approvisionnements en armement et ressources servant la violence.

Varsha Gandikota-Nellutla

Varsha Gandikota‑Nellutla : « Le pouvoir économique de cette machine génocidaire n’est pas encore affaibli ; Israël continue de recevoir des armes. »

Réactions diplomatiques et appels à la responsabilité

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la crise, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a mis en garde contre les risques pour la stabilité mondiale si la communauté internationale n’impose pas de limites et n’assure pas la création d’un État palestinien sur les frontières précédant 1967.

Attaf a qualifié la situation à Gaza de « guerre d’anéantissement » et a rappelé le rapport d’une commission d’enquête des Nations unies qui a accusé Israël de génocide.

Les initiatives de soutien financier et politique en faveur de l’agence pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) ont été portées par le secrétaire général de l’ONU et plusieurs pays, après la décision d’Israël d’interdire unilatéralement l’activité de l’agence.

Limitations des démarches diplomatiques et perspectives

Philippe Lazzarini, dirigeant de l’UNRWA, a estimé que si la mobilisation internationale exprimait une combinaison de reconnaissance et d’indignation, cela n’avait pas encore été traduit en influence réelle sur le terrain.

Lazzarini a souligné que l’impunité avait contribué à la dégradation de la situation à Gaza et que la valeur accordée aux vies palestiniennes semblait trop faible aux yeux d’une partie de la communauté internationale.

Au cours de la session, plus de 50 délégations ont quitté l’hémicycle alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu prenait la parole, illustrant la polarisation des réactions. Parallèlement, une réunion de 34 pays au sein de la Hague Group a exploré des mesures concrètes pour mettre fin aux atrocités.

  • Participants remarqués à la Hague Group : Brésil, Colombie, Honduras, Islande, Malaisie, Mexique, Namibie, Espagne, Qatar, entre autres.
  • Mesures envisagées : embargo sur l’énergie, blocage des expéditions d’armes, pressions diplomatiques coordonnées.

La question reste : ces engagements diplomatiques se traduiront‑ils bientôt en actions capables d’influer sur la crise à Gaza et d’empêcher une nouvelle escalade régionale ?

source:https://www.aljazeera.com/news/2025/9/29/gaza-and-palestine-were-dominant-themes-at-un-will-it-make-a-difference

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