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L’Opel Grandland électrique se présente comme un SUV pratique et au design soigné, mais souffre d’une lenteur de recharge qui pourrait freiner son adoption. Héritier d’une tradition automobile solide, ce modèle reflète les défis actuels d’Opel sous la direction du groupe Stellantis.
Un héritage Opel remis en question
Autrefois, Opel incarnait la robustesse et la fiabilité, avec des modèles comme l’Omega, prisés des professionnels. Cette époque dorée a laissé place à une transformation marquée par la montée des SUV et la concurrence accrue. Opel, désormais sous le joug de Stellantis, a vu sa spécificité technique s’effacer, adoptant des plateformes partagées avec d’autres marques du groupe.
Le Grandland électrique repose ainsi sur la même base que le Peugeot 5008 électrique. Pourtant, cette intégration ne semble pas toujours avantageuse, notamment en termes de consommation et d’ergonomie, où l’Opel peine à convaincre totalement.
Design et habitacle : sobriété allemande versus extravagance française
Le Grandland propose un design plus épuré et linéaire que le robuste Peugeot 5008, reflétant l’identité Opel classique. Le tableau de bord, sans fioritures, offre une interface claire et fonctionnelle, avec un volant fin et un panneau de commandes physiques pratiques pour le chauffage et la climatisation.
Un petit bémol réside dans le choix des couleurs intérieures, avec un contraste marqué entre le noir et des inserts blancs assez sévères, un style très germanique qui peut déplaire. Toutefois, la présence d’un éclairage d’ambiance bien aligné atténue cette impression.
Des compromis sur l’espace et la charge utile
Contrairement au Peugeot 5008, le Grandland n’est pas disponible en version sept places, ce qui garantit un coffre plus spacieux, un avantage pour les familles nombreuses devenant moins fréquentes. Avec un poids total de 2 132 kg, il est légèrement plus léger que son cousin Peugeot, mais son chargement maximal plafonne à 568 kg, bien en dessous des 707 kg du 5008.
Cette limitation pourrait refléter une meilleure prise en compte des contraintes liées à la charge sur l’essieu arrière déjà alourdi par le pack batteries.
Une recharge électrique trop lente
Sur le plan de la consommation, l’Opel Grandland affiche un résultat honorable avec environ 18,3 kWh aux 100 km, un niveau compétitif dans sa catégorie. Cependant, la grande faiblesse réside dans la vitesse de recharge. Testé sur une station Fastned, le SUV ne parvient pas à dépasser les 60 kW, alors que la fiche technique promet une capacité de 150 kW.
Cette performance est d’autant plus problématique que le véhicule n’est pas équipé de série d’une pompe à chaleur, accessoire disponible en option à 799 euros, pourtant essentiel pour préchauffer la batterie et optimiser le temps de recharge.
Pour les acheteurs fidèles à Opel, il est conseillé d’opter pour la version avec pompe à chaleur et la batterie plus grande de 82 kWh afin d’éviter une expérience frustrante. Néanmoins, face à la concurrence, notamment la Volkswagen ID.7 dont le prix de base, après baisse, atteint moins de 50 000 euros, le Grandland aura du mal à s’imposer.
En parallèle, Opel propose également des versions thermiques et hybrides rechargeables, qui séduisent une clientèle préférant éviter les contraintes de la recharge électrique complète.