Table of Contents
Depuis fin juin, la situation à la frontière entre la Pologne et l’Allemagne se dégrade, marquée par la montée en puissance de milices d’extrême droite qui, avec le soutien de partis conservateurs, expriment leurs idées racistes à travers des actions de surveillance et de persécution.
Des patrouilles de citoyens en action
Armés de drones et effectuant des inspections de véhicules, ces groupes se sont organisés pour traquer les personnes perçues comme étrangères. À Slubice, des membres du Mouvement de défense de la frontière (ROG) se sont rendus visibles, exhibant des comportements menaçants. Au cœur de cette démonstration, Denis Romek, un boxeur polonais, s’exprime avec virulence : « Vous ne savez pas ce qui se passe dans notre pays ? Nous défendons les frontières polonaises pour qu’aucun salaud ne puisse nous baiser. À tous les pseudo-ingénieurs bronzés : vous entrez dans notre pays à vos risques et périls ! »
Une ville à l’épicentre de la haine
Zgorzelec, une ville frontalière polonaise, est devenue un point de ralliement pour ces patrouilles. Séparée de l’Allemagne par la rivière Neisse, elle abrite environ 30 000 habitants. Les milices, vêtues de treillis militaires et de gilets jaunes, se sont constituées en réponse à leur perception d’une invasion migratoire, les poussant à cibler non seulement les migrants africains, mais également les Arabes, les musulmans et même les Ukrainiens.
Le contexte de la montée de l’extrême droite
La présence de ces patrouilles illustre une idéologie identitaire qui prône une Pologne blanche et catholique. Ce phénomène, qui s’est intensifié récemment, remplace une approche accueillante par une atmosphère de méfiance et de rejet envers ceux qui ne correspondent pas à leur vision. Les actions des milices mettent en lumière un climat de peur et de division qui menace de s’accentuer dans cette région déjà fragile.