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Le massacre des civils palestiniens se poursuit dans la bande de Gaza, avec plus de 100 morts recensés depuis l’aube de ce mardi. Les institutions internationales tirent la sonnette d’alarme face à une famine imminente qui menace gravement la population.
Les frappes meurtrières continuent
Selon le complexe médical Nasser, cinq personnes, dont deux enfants, sont décédées après que l’armée israélienne a bombardé une tente abritant des déplacés dans la région de Mawasi, à l’ouest de Khan Younès.
Un autre bombardement sur la rue Kashkoush dans le quartier Al-Zaytoun, au sud-est de la ville de Gaza, a causé la mort de dix Palestiniens et la disparition de quarante autres.
La situation est dramatique à l’échelle du territoire : le ministère de la Santé de Gaza fait état depuis la reprise des hostilités israéliennes le 18 mars d’un total de 6315 morts et 22 064 blessés.
Depuis le 27 mai, le nombre de martyrs admis dans les hôpitaux a atteint 600, avec plus de 4000 blessés, portant le bilan global à 56 647 morts et 13 105 blessés depuis le début de l’offensive israélienne le 7 octobre 2023.
Déplacements forcés et famine
L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) rapporte que plus de 82 % des zones de la bande de Gaza sont soumises à des ordres d’évacuation, laissant les déplacés sans lieu sûr où se réfugier.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies souligne que la population est désormais confinée à moins d’un cinquième de la superficie totale de Gaza.
Ces conditions dramatiques poussent l’UNRWA à déclarer : « Nous assistons à un massacre à Gaza. La faim est utilisée comme une arme, et le déplacement forcé est synonyme de condamnation à mort. »
Les bombes frappent même les tentes où les habitants tentent de nourrir leurs familles. Le personnel humanitaire souffre aussi de la faim.
Une crise alimentaire qui s’aggrave
Le Programme alimentaire mondial avertit que la possibilité de prévenir la famine à Gaza s’amenuise rapidement. La situation humanitaire est aggravée par l’attaque des infrastructures sanitaires.
À ce sujet, l’Organisation mondiale de la santé alerte sur la pression croissante subie par les établissements de santé qui luttent pour continuer leur activité dans ce contexte d’hostilité.
La destruction de l’agriculture dans la bande de Gaza
La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) révèle que l’offensive israélienne a anéanti une grande partie des terres agricoles de Gaza. Aujourd’hui, seulement 4,6 % des terrains restent cultivables.
Face à cette rareté, certains habitants se voient contraints de cultiver des parcelles temporaires entre les tentes ou sur les décombres des maisons détruites.