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Une sortie organisée par le Centre central d’accueil pour les demandeurs d’asile (COA) pour un groupe de jeunes réfugiés non accompagnés lors de la kermesse de Sint Annaparochie, aux Pays-Bas, suscite une vive polémique. Cette excursion, prévue durant la journée la plus animée de la fête foraine, a provoqué la colère de la ministre de l’Asile, qui dénonce un « voyage récréatif » financé par les contribuables.
Une sortie à l’Efteling au cœur des tensions
Les adolescents concernés, appelés mineurs étrangers non accompagnés (MENA), résident dans un centre d’accueil situé dans ce village frison. Pour éviter d’éventuels conflits durant la journée la plus fréquentée de la kermesse, le COA a organisé une visite au parc d’attractions de l’Efteling, le 17 mai.
Cette initiative vise à prévenir les débordements, comme l’a rapporté le journal Leeuwarder Courant, en écartant les jeunes réfugiés des festivités locales. Toutefois, cette mesure préventive est loin de faire l’unanimité au sein des autorités gouvernementales.
Contexte de tensions et incidents antérieurs
L’an passé, des altercations violentes avaient éclaté entre les jeunes du centre d’accueil et ceux du village. Une bagarre impliquant plusieurs individus âgés de 18 à 22 ans avait dégénéré en une agression au couteau, faisant trois blessés. Trois résidents du centre avaient alors été arrêtés, selon les informations d’Omrop Fryslân.
Cette année encore, plusieurs incidents ont été signalés entre adolescents locaux et réfugiés, renforçant la volonté du COA d’anticiper les risques de troubles pendant la kermesse.
Jolanda Bolt, porte-parole du COA, explique au Leeuwarder Courant que ce voyage annuel a été fixé cette fois-ci précisément au pic d’affluence de la fête. « L’année dernière, la situation avait dégénéré, nous ne voulons pas que cela se reproduise. Considérez cela comme une mesure de précaution », précise-t-elle.
Mesures d’encadrement renforcé pour les autres jours
La kermesse se déroule du 16 au 20 mai à Sint Annaparochie. Pour les jours autres que celui de l’excursion, le COA assure une surveillance accrue des jeunes réfugiés, en coordination avec la municipalité et la police de quartier.
Malgré ces précautions, la ministre de l’Asile, Franc Weerwind, s’est dite mécontente sur les réseaux sociaux, qualifiant la sortie au parc d’attractions de « voyage récréatif » aux frais des contribuables. Elle annonce son intention d’ouvrir un dialogue avec le COA afin de clarifier et revoir cette organisation.