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Depuis le début du conflit en Ukraine il y a plus de trois ans, la tension ne cesse de monter entre Kiev et Moscou. Dernièrement, une série d’opérations revendiquées par l’Ukraine a porté un coup symbolique et stratégique à la Russie en ciblant le pont de Crimée, reliant la péninsule annexée au territoire russe. Ces attaques s’inscrivent dans une dynamique de lutte pour affaiblir les infrastructures clés de Moscou, notamment celles permettant le soutien logistique des forces russes en Ukraine.
Une opération audacieuse et renouvelée
Cette dernière attaque, revendiquée par le Service de Sécurité de l’Ukraine (SBU), s’inscrit dans une série d’actes similaires visant le pont de Crimée, construit en 2018 pour relier la péninsule à la Russie continentale. Le mardi matin, à 4h44 (3h44 en France), des agents ukrainiens ont placé environ 1 100 kg d’explosifs sous l’eau, ciblant un pilier sous-marin essentiel à la stabilité de la structure. Le SBU a publié une vidéo montrant une explosion sous-marine, confirmant l’impact du sabotage.
Une tactique qui coûte cher à Moscou
Selon les déclarations du service ukrainien, cette opération a causé des « dégâts sévères » et a mis en évidence la vulnérabilité du pont, déjà endommagé à deux reprises depuis 2022. La circulation a été momentanément interrompue entre 5h et 8h du matin, sans que l’étendue exacte des dommages ne soit encore totalement connue. Le pont, symbole de l’annexion de la Crimée en 2014, joue un rôle stratégique pour l’approvisionnement en matériel militaire et en renforts pour les forces russes dans la péninsule.
Une pression constante sur une infrastructure clé
Ce n’est pas la première fois que ce pont est ciblé par Kiev. En octobre 2022, un camion piégé avait causé des dégâts importants, et en juillet 2023, des drones avaient également été utilisés. La Russie a renforcé sa surveillance depuis, mais la capacité de l’Ukraine à perpétuer ces attaques démontre la persistance d’une stratégie de déstabilisation indirecte contre Moscou.
Les conséquences géopolitiques et militaires
Ce sabotage intervient dans un contexte où Kiev s’efforce d’affaiblir la logistique russe par tous les moyens, y compris par des opérations rebelles, sans que l’ampleur précise des dommages soit encore définie. La Russie, de son côté, a accusé Kiev d’être à l’origine des attentats qui ont également causé l’effondrement de plusieurs ponts et des accidents de trains ces derniers jours, faisant plusieurs victimes civiles.
Ce bras de fer entre les deux pays illustre l’intensification des attaques ciblées, symboles du conflit qui perdure dans la région, et montre la détermination ukrainienne à mener une guerre d’usure contre l’occupation russe, même à distance et par des moyens asymétriques.