Accueil ActualitéPolitiqueCrise politique à Trinidad et Tobago : hausse des amendes de circulation contestée

Crise politique à Trinidad et Tobago : hausse des amendes de circulation contestée

par Marie
Trinidad et Tobago

Une vive polémique secoue la scène politique de Trinidad et Tobago. La chef de l’opposition, Penelope Beckles, accuse la Première ministre de vouloir combler le déficit budgétaire par une augmentation drastique des frais de circulation, qualifiant cette manœuvre de « punitive » pour les citoyens déjà fragilisés.

Une gestion des finances publiques sous le feu des critiques

La tension monte entre le gouvernement et l’opposition concernant la gestion économique de l’archipel. Penelope Beckles a vivement réagi sur les réseaux sociaux, reprochant à la Première ministre, Kamla Persad-Bissessar, d’avoir trahi ses promesses de campagne. Selon l’opposante, l’exécutif tente de « manipuler l’opinion » (gaslighting) en faisant passer les citoyens pour des délinquants routiers afin de justifier une politique de sanctions financières accrues.

Le cœur du conflit réside dans un décalage budgétaire majeur. Le budget 2025/2026 a été construit sur une hypothèse d’un baril de pétrole à 70 dollars américains (environ 64 euros). Or, les cours mondiaux avoisinent actuellement les 56 dollars (environ 51 euros). Pour Mme Beckles, ce manque à gagner dans les finances publiques est aujourd’hui compensé par une « taxation excessive, des amendes punitives et de l’intimidation ».

L’impact social de la hausse des frais de circulation

Alors que la Première ministre s’était engagée en 2024 à réduire les sanctions routières, les nouveaux barèmes publiés le 25 décembre révèlent que la plupart des amendes ont doublé. Cette volte-face politique est perçue par l’opposition comme une charge injuste pesant sur des familles qui luttent déjà pour subvenir à leurs besoins essentiels à Trinidad et Tobago.

Penelope Beckles exhorte le gouvernement à faire marche arrière et à « jouer franc jeu avec la nation sur le véritable état des finances du pays », plutôt que de cibler les automobilistes.

Sécurité routière ou renflouement des caisses ?

Face à ces accusations, Kamla Persad-Bissessar défend la nécessité de ces mesures. Elle invoque des impératifs de sécurité publique, pointant du doigt ce qu’elle qualifie d’« intelligence inférieure » et d’indiscipline chez certains conducteurs. Pour le gouvernement, ces pénalités plus lourdes sont indispensables pour rétablir l’ordre sur les routes.

Une justification catégoriquement rejetée par Mme Beckles, qui maintient que ces arguments sécuritaires ne sont qu’un prétexte pour masquer une vaste opération de collecte de fonds destinée à pallier les errances budgétaires de l’État.

Source: https://newsday.co.tt/2025/12/28/beckles-pm-gaslighting-trinidad-and-tobago-by-hiking-traffic-fines/

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