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Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a proposé d’allonger la durée maximale des gardes à vue pour les personnes soupçonnées de violences à l’égard des femmes, passant de 48 à 72 heures. Cette annonce a été faite lors d’une interview au journal télévisé de TF1, le 26 décembre 2024.
Une réponse aux violences sexuelles
Gérald Darmanin a formulé cette proposition en réaction aux enseignements tirés du procès des viols de Mazan, où Dominique Pelicot a été condamné à 20 ans de prison pour avoir drogué sa femme et l’avoir livrée sans son consentement à plusieurs hommes. Lors de son intervention, il a déclaré : « C’est la société qui doit en tirer toute une leçon. J’ai une première proposition à faire. Je propose que dans le cas des violences sexuelles aggravées, les féminicides, qu’on a du mal à résoudre dans notre pays, qui est un drame, que les gardes à vue puissent aller jusqu’à 72 heures. »
Les avantages de cette mesure
Darmanin a précisé que cette prolongation permettrait de protéger les femmes victimes, d’effectuer des constatations techniques et scientifiques et d’interroger plus longuement les suspects. « Aujourd’hui c’est 48 heures, demain c’est 72 heures au maximum, évidemment le procureur de la République pourra lever la garde à vue quand il le souhaite, » a-t-il ajouté.
Une nomination controversée
Sa récente nomination en tant que Garde des Sceaux, après avoir été ministre de l’Intérieur, suscite des réactions contrastées. Des mouvements féministes ont critiqué cette décision, la jugeant inappropriée dans le contexte du procès de Mazan, et qualifiant cela de « crachat au visage de toutes les femmes victimes de violences sexistes et sexuelles ».
Darmanin, qui a déjà fait face à des accusations de viol et d’abus de faiblesse, a vu son premier dossier clos par un non-lieu et le second classé sans suite. Cette controverse ajoute une couche de complexité à sa nouvelle fonction.