Home ActualitéPolitiqueFrançois Bayrou et la formation du nouveau gouvernement avant Noël

François Bayrou et la formation du nouveau gouvernement avant Noël

by Sara
France

François Bayrou souhaite former un nouveau gouvernement avant Noël. Pour atteindre cet objectif, il est prêt à faire des concessions sur la réforme des retraites. Il a ainsi lancé une « offre publique de participation » aux partis politiques, qui doivent lui faire part de leur réponse d’ici vendredi. Cependant, la tâche s’annonce délicate.

Réunion à Matignon

Depuis une semaine, François Bayrou, nommé Premier ministre, se heurte à des difficultés pour constituer un gouvernement « d’intérêt général », conformément aux attentes d’Emmanuel Macron. Ce jeudi, il a convoqué tous les partis, à l’exception de La France insoumise et du Rassemblement national, pour une réunion à Matignon. Parmi les participants figuraient Gérard Larcher, Yaël Braun-Pivet, Gabriel Attal, Laurent Wauquiez, Édouard Philippe, Olivier Faure, Marine Tondelier, ainsi qu’une vingtaine d’autres personnalités issues de différentes tendances politiques.

Options de participation

Lors de cette réunion de trois heures, il est apparu que rassembler tous les partis est un défi majeur. Pour tenter de trouver un consensus, François Bayrou a proposé trois options aux partis :

  • Être nommés au gouvernement tout en respectant les sensibilités diverses.
  • Ne pas rejoindre le gouvernement mais rester ouverts au dialogue.
  • Être complètement en dehors de ce processus.

Il a fixé comme délai pour ces réponses vendredi midi, soulignant l’urgence de la situation.

La réforme des retraites en jeu

Comme preuve de sa bonne foi, le Premier ministre a mis en avant le dossier de la réforme des retraites, qu’il considère comme essentiel pour obtenir le soutien de la gauche. Bien qu’il ne prévoit pas de suspendre la réforme adoptée par le biais de l’article 49.3 sous le gouvernement d’Élisabeth Borne, François Bayrou envisage d’organiser une conférence sociale pour discuter d’une éventuelle nouvelle loi en septembre.

Réactions des partis

La réaction des représentants de gauche à l’issue de la réunion a été tiède. Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, a exprimé des réserves : « On n’a pas trouvé de raison de ne pas le censurer ». Malgré tout, le PS espère éviter d’attaquer le gouvernement, car une instabilité politique pourrait favoriser une présidentielle anticipée, ce qui ne serait pas dans son intérêt.

Perspectives incertaines

Marine Tondelier, secrétaire générale des Écologistes, a exprimé ses craintes quant à la tournure des événements, déclarant : « Ça va mal se terminer ». Elle estime que les propos de François Bayrou sur la stabilité ne visent qu’à garantir la continuité de son propre gouvernement, excluant toute collaboration avec la droite.

De son côté, Laurent Wauquiez, représentant de la droite, a manifesté une volonté de participer au gouvernement, tout en posant des conditions sur des sujets comme l’immigration et la fiscalité. Cependant, la participation de son parti, Les Républicains, au gouvernement Bayrou reste incertaine.

Un défi complexe

Une semaine après sa nomination, la situation demeure délicate pour François Bayrou, qui aspire à une réconciliation entre les différents camps politiques, à l’image d’Henri IV. Il a également précisé qu’il ne souhaitait pas écarter La France insoumise et le Rassemblement national de la vie politique, même s’ils n’étaient pas conviés à Matignon, ce qui n’apporte guère de réconfort à la gauche.

François Bayrou | Gouvernement | Politique Française | Réforme Des Retraites | France

You may also like

Leave a Comment