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La France insoumise, présidentielle 2027, Jean‑Luc Mélenchon : les universités d’été du mouvement, qui se sont tenues près de Valence, ont confirmé une stratégie de candidature autonome pour l’élection à venir, sans alliance formelle avec les autres partis de gauche.
Stratégie autonome aux universités d’été près de Valence
Clap de fin des universités d’été des insoumis, conclues dimanche 24 août à Valence, dans la Drôme. Pour clore ces Amfis, les prises de parole de Manuel Bompard et Mathilde Panot ont ponctué la journée. L’ambiance était marquée par la projection de la campagne vers la présidentielle 2027 et par la volonté affichée de ne pas intégrer une candidature commune pilotée par d’autres forces de gauche.
Plusieurs partis de gauche, notamment le Parti socialiste et les Écologistes, cherchent à s’entendre autour d’un candidat commun pour 2027. Mais, au sein des rangs insoumis, l’idée d’un effacement derrière une union de la gauche est rejetée. « Candidature commune oui, mais derrière LFI ! » a résumé un militant présent aux Amfis.
La crainte d’une primaire ouverte a été formulée par des militants. « C’est un piège », a balayé Léo, jeune militant lyonnais. Il a ajouté :
« On ne sait pas qui vote à la primaire. Il n’y a pas que les gens de gauche qui votent à la primaire. Les gens de droite viennent voter aussi pour avoir le candidat de gauche qui les arrange le plus : un Roussel, un Ruffin ou un social‑démocrate mou à la Hollande »
Sur la scène, la défiance envers les socialistes a pris la forme d’interpellations et de sifflets, notamment lors d’une prise de parole du député LFI Antoine Léaument, qui a rappelé des votes passés :
« Huit fois sur huit, La France insoumise a voté la censure de François Bayrou. Deux fois seulement le Parti socialiste a voté la censure de François Bayrou »
Dans le mouvement, unité sur la méthode mais question sur la succession
Les militants insoumis s’efforcent de se présenter comme fidèles aux valeurs et au programme du mouvement, quitte à cliver et à renoncer à des compromis. Annie, militante drômoise, a résumé la position collective sur la base programmatique :
« Nous sommes sur le programme et rien que le programme. Maintenant, qui veut vient mais ils savent qu’il y a un programme, on est là‑dessus, on ne dérogera pas. On est droits dans nos baskets ! »
Si le principe d’une candidature autonome recueille l’adhésion, le choix de la personne qui portera cette candidature divise. Plusieurs militants estiment que Jean‑Luc Mélenchon, figure historique du mouvement, ne doit pas être automatiquement reconduit comme tête d’affiche.
« Il a beaucoup travaillé et là, il faut qu’il se repose, » estime un militant, qui ajoute dans la même logique :
« Il faut quelqu’un d’autre pour prendre le relais, selon moi. Son héritage, il y a d’autres personnes qui peuvent le reprendre et l’incarner au sein de LFI »
Jean‑Luc Mélenchon, décrit dans les propos recueillis comme « l’insoumis en chef à 74 ans », refuse pour le moment d’aborder publiquement la question de sa succession politique, selon les éléments rapportés lors des universités d’été.
Points organisationnels et calendrier interne
Les universités d’été ont été l’occasion pour LFI de réaffirmer une discipline interne centrée sur le programme et de clarifier, auprès des militants et des élus présents, la stratégie à adopter face aux négociations à gauche. Les interventions de la clôture ont servi à montrer l’unité sur la méthode, tout en laissant ouverte la discussion sur le leadership futur.
Les prochaines étapes évoquées informellement lors des Amfis concernent l’organisation interne du mouvement et la préparation de la campagne, mais aucun calendrier public supplémentaire n’a été communiqué durant les prises de parole présentes au compte‑rendu.