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Le député de La France Insoumise (LFI), Sébastien Delogu, a suscité des controverses lors de sa visite en Algérie le 30 juin, où il a plaidé pour un dialogue *« d’égal à égal »* avec le pays. Cette déclaration intervient dans un contexte de tensions diplomatiques entre la France et l’Algérie, considérées comme l’une des plus graves crises de leur histoire. En réponse, le parti de Jean-Luc Mélenchon a annoncé le 1er juillet qu’il se distançait de ses propos.
Des déclarations controversées
Sébastien Delogu a rencontré des parlementaires à Alger, affirmant être venu *« exprimer le fait qu’il y a une autre voie en France, celle du respect »* et que *« quand on s’exprime, on doit parler d’égal à égal »*. Il a rappelé les liens historiques et culturels entre la France et l’Algérie, évoquant *« la mer Méditerranée qui nous lie »*.
Dans un communiqué sobre, LFI a précisé : *« Le député Sébastien Delogu s’est exprimé de façon personnelle en Algérie. Il n’engage ni les groupes parlementaires de la France insoumise, ni le mouvement. »*
Critiques envers le gouvernement français
Delogu a également critiqué le gouvernement français, déclarant : *« Des millions de Françaises et de Français se sentent insultés face aux invectives incessantes de certains ministres français »*. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a été spécifiquement mentionné, accusé par le pouvoir algérien de mener une campagne contre l’Algérie.
Lors de son discours, Delogu a souligné la nécessité de respecter la souveraineté des nations et a averti le peuple algérien sur l’importance de rester concentré sur ses valeurs, en rappelant que *« les élections c’est cyclique »*.
Contexte de la crise diplomatique
Les tensions entre Paris et Alger se sont intensifiées après que la France a reconnu un plan de souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, un territoire contesté où Alger soutient les indépendantistes du Polisario. Cette situation a été exacerbée par l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour des commentaires jugés défavorables au régime algérien.
Le député Delogu n’a cependant pas pu répondre aux questions de l’AFP concernant ces affaires, y compris celle de Christophe Gleizes, un journaliste français récemment condamné à sept ans de prison pour *« apologie du terrorisme »*.
Appel à la libération des détenus
Face à la situation, LFI a exprimé son soutien en réclamant la *« libération immédiate »* de Boualem Sansal et de Christophe Gleizes, tout en cherchant à clarifier la position de Delogu pour éviter toute confusion au sein du mouvement.