Home ActualitéPolitiqueRN : Censure de Michel Barnier, un revers pour Marine Le Pen

RN : Censure de Michel Barnier, un revers pour Marine Le Pen

by Sara
France

Le climat politique au sein du Rassemblement National (RN) connaît des bouleversements significatifs suite à la censure de Michel Barnier. Ce mardi 10 décembre, Marine Le Pen a déclaré qu’elle ne souhaitait pas être reçue par l’Élysée, où se tient une réunion impliquant divers partis politiques, allant des Républicains (LR) au Parti communiste (PCF), dans le but de trouver une méthode pour éviter une nouvelle censure. Ce revirement est d’autant plus notable que la présidente du RN avait exprimé des intentions contraires quelques jours plus tôt.

Des déclarations contradictoires

Jordan Bardella, le président du RN, avait affirmé sur France 3 : « Je demande à être reçu avec Marine Le Pen afin de pouvoir exprimer très clairement nos lignes rouges ». Ce cafouillage illustre la situation délicate du parti lepéniste, qui peine à se faire entendre après l’euphorie initiale liée à la censure de Barnier. Au lieu d’être un acteur central, le RN se retrouve écarter des discussions cruciales, alors qu’il avait été reçu avec honneur cet été pour établir ses propres exigences politiques.

Un pouvoir en déclin

Le Rassemblement National, qui n’avait jamais été aussi visible aux yeux du pouvoir exécutif, semble aujourd’hui condamné à l’inaction. Si un consensus pour éviter la censure, soutenu par la majorité de la gauche et de la droite, venait à se concrétiser, Marine Le Pen et ses partisans perdraient une capacité d’influence essentielle : celle de faire tomber le gouvernement. Malgré les appels à un Premier ministre qui « respecte l’ensemble des forces politiques », le RN risque de se voir limité dans ses capacités d’action.

Des conséquences sur le terrain

La censure de Michel Barnier a été perçue comme un revers, notamment pour les agriculteurs, traditionnellement soutiens du RN. Des manifestations de mécontentement ont eu lieu, comme celle du député Serge Muller, dont la permanence a été prise pour cible par des agriculteurs en colère, critiquant le vote de censure qui bloque les aides gouvernementales. D’autres élus RN, dont Hélène Laporte, ont également été confrontés à des réactions similaires, témoignant d’une détérioration de l’image du RN au sein de cette communauté.

Marine Le Pen, rejoignant les bancs du Rassemblement national à l’Assemblée nationale après avoir annoncé que son groupe voterait la censure, le 4 décembre 2024.

Des défis futurs

Selon un sondage Elabe, 78 % des sympathisants de droite se disent « mécontents » de la censure à laquelle a participé le RN. Ce mécontentement risque d’affecter la stratégie de respectabilité du parti, qui peine à convaincre que derrière une façade modérée, il ne reste pas un parti radical. De plus, les électeurs de droite pourraient tenir Marine Le Pen pour responsable d’un éventuel gouvernement tourné vers la gauche, ce qui pourrait encore ternir l’image du RN.

Un avenir incertain

Le RN, déjà fragilisé, se retrouve à la croisée des chemins. Écarté des discussions sur la formation du nouveau gouvernement et sous pression de la base agricole, le parti pourrait entrer dans une phase de turbulence. Marine Le Pen et Jordan Bardella devront redoubler d’efforts pour maintenir leur influence et répondre aux attentes de leurs électeurs, tout en espérant que la situation ne se dégrade pas davantage.

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