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Sadiq Khan, Donald Trump, Londres, immigration, politique — Le maire travailliste de Londres a répondu fermement aux attaques formulées par Donald Trump lors d’un discours à l’ONU le mardi 23 septembre, qualifiant le président américain de « raciste, sexiste, misogyne et islamophobe ».
Sadiq Khan, Donald Trump, Londres, immigration, politique : la riposte à l’ONU
Le maire de la capitale britannique a réagi mercredi 24 septembre sur Sky News après que Donald Trump l’eut qualifié, la veille à l’ONU, de « terrible, terrible maire » et l’ait accusé de vouloir « passer à la charia ». Sadiq Khan a déclaré : « a démontré qu’il est raciste, sexiste, misogyne et islamophobe ».
Lors de cet entretien, l’édile a revendiqué son identité et le modèle de la ville : « je suis un maire musulman qui dirige une ville libérale, multiculturelle, progressiste et prospère ». Il a ajouté avec ironie : « Je suis reconnaissant du nombre record d’Américains qui viennent s’installer à Londres », estimant « qu’il doit y avoir une explication » à ces arrivées.
Interrogé sur l’attitude du Premier ministre Keir Starmer vis‑à‑vis de Donald Trump, Sadiq Khan a indiqué qu’il était important de négocier sur le « commerce » ou les « alliances militaires », avant de souligner que la proximité devait « également signifier que vous avez suffisamment confiance en vous pour lui faire remarquer quand elle a tort ». Il a rappelé que « le président Trump a tort à bien des égards ».
Antécédents et réactions au Royaume‑Uni
Les invectives entre Sadiq Khan et Donald Trump ne datent pas d’hier. Dès la visite d’État de Donald Trump en 2019, le maire de Londres l’avait comparé aux « dictateurs européens des années 30 et 40 » dans une tribune. Le président américain avait alors riposté en traitant Sadiq Khan de « loser total » et de « honte nationale ». Lors d’une visite en Écosse en juillet, Donald Trump avait déjà déclaré que le maire faisait « un très mauvais travail » et ajouté : « C’est quelqu’un de méchant ». Keir Starmer était intervenu publiquement en défendant Khan en ces termes : « C’est un ami à moi ».
Plusieurs élus travaillistes ont condamné les propos tenus à l’ONU, qualifiant les accusations de « farfelues » et « démentes ». Selon des représentants du parti, certains ont demandé qu’« quelqu’un devrait intervenir », tandis que d’autres ont appelé le gouvernement à mobiliser l’ambassadeur pour répondre aux déclarations du président américain.
Le secrétaire d’État au Travail et aux Retraites, Pat McFadden, a pris la défense de Sadiq Khan en démentant publiquement les accusations de Trump sur la charia : il a assuré « qu’aucune autre loi » que la loi britannique ne s’appliquait au Royaume‑Uni, rappelant par ailleurs que le président américain et le maire de Londres « ont une dent l’un contre l’autre depuis quelques années ».
Ce que disent les échanges récents
Les échanges entre Sadiq Khan et Donald Trump illustrent une confrontation personnelle durable qui s’inscrit désormais dans le débat politique plus large sur l’immigration, la place des musulmans en politique et l’image internationale de Londres. Les prises de position publiques de l’un comme de l’autre ont suscité des réactions au sein du parti travailliste et parmi les responsables gouvernementaux britanniques.
La séquence récente — discours de Trump à l’ONU le 23 septembre puis réponse de Khan le 24 septembre — montre la forte polarisation autour de questions identitaires et diplomatiques, avec des enjeux à la fois locaux pour Londres et internationaux liés aux relations entre le Royaume‑Uni et les États‑Unis.