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Les élections en Allemagne ont récemment révélé un paysage politique marqué par l’absence de leaders charismatiques. Ce phénomène soulève des questions sur l’évolution du populisme et la dynamique actuelle des partis politiques.
Un vocabulaire confus
Le récent wahlkampf (campagne électorale) a brouillé les pistes avec un usage libéral de termes tels que « candidat chancelier ». Bien que le chancelier sortant et son adjoint aient affiché des résultats modestes dans les sondages, ils ont tous deux revendiqué ce titre, tout comme la dirigeante de l’AFD, malgré son éloignement des majorités. Cela nous rappelle que les sondages ne constituent pas des résultats définitifs. L’aspiration à un poste est une chose, mais le manque de substance derrière cette volonté est déconcertant.
Un débat sans éclat
Les débats télévisés, loin de mettre en lumière des figures charismatiques, ont présenté une compétition sans énergie. Plutôt que de voir quatre candidats se confronter, les émissions ont désigné trois d’entre eux comme « candidats », créant ainsi un phénomène que l’on pourrait désigner par le terme inventé de « quadrell ». La question demeure : assisterons-nous à une élection où le débat ressemblera à un sextet ou un septet ?
Le manque de passion
Un constat amer émerge : malgré la présence de populisme, il n’y a pas de véritables figures populaires. Aucun des candidats ne semble incarner la passion, eux qui doivent pourtant séduire le public. Pendant le débat, les échanges étaient souvent prévisibles et manquaient de spontanéité, ce qui a conduit à un sentiment général de torpeur politique.
Des leaders sans âme
Les candidats, tels que Olaf Scholz, n’ont pas réussi à transmettre l’enthousiasme nécessaire. Les signes de préoccupation étaient omniprésents, mais la notion même de passion politique semblait absente. Les discours ont révélé un manque d’authenticité, la politique apparaissant davantage comme une corvée que comme une vocation. Weidel, de l’AFD, a montré un semblant de plaisir à être en désaccord avec les autres, mais cela reste insuffisant pour incarner une réelle passion politique.
Politique ou gestion de projets ?
La vision actuelle de la politique semble se limiter à une série de projets, transformant les politiciens en simples gestionnaires de problèmes. Cette perspective, bien que répandue, est réductrice. Le désir d’avoir des leaders inspirants aux plus hauts niveaux est légitime, car il traduit une quête d’un esprit politique capable de dépasser les problèmes quotidiens. Or, ce souffle fait défaut dans le discours politique actuel.