Plusieurs sources décrivent une coordination internationale autour de la lutte contre le narcotrafic, des Caraïbes à Marseille. Aux États-Unis, l’envoi du porte-avions USS Gerald R. Ford est présenté comme un soutien aux forces déjà engagées dans la lutte contre le «narcoterrorisme». Opérationnel depuis 2022 et ayant participé à sa première mission de combat en 2023, le Ford, long de 337 mètres et déplaçant plus de 100 000 tonnes, représente la plus grande unité de guerre jamais construite et incarne une nouvelle génération de porte-avions ultramodernes qui remplacera progressivement les porte-avions de la classe Nimitz. Au cours de ses déplacements, il a notamment fait escale à Marseille, où les habitants de la cité phocéenne ont pu se rendre compte de son gigantisme.
Dans les Caraïbes et à Marseille, un porte-avions américain s’engage contre le narcotrafic
Dans ce cadre, la présence du Ford est décrite comme un levier militaire et logistique contre le trafic de drogue et, selon les sources, contre les réseaux narcoterroristes qui opèrent dans les zones sensibles où l’État se voit contesté. Le navire est devenu opérationnel en 2022 et a participé à sa première mission de combat en 2023. Sa visite à Marseille a été évoquée comme une occasion de démontrer ses capacités et son potentiel dissuasif.

Sa taille est rappelée: 337 mètres de long et déplaçant plus de 100 000 tonnes, ce qui en fait, selon les descriptions, le plus grand navire de guerre jamais construit. Il s’agit d’une composante d’une nouvelle classe destinée à remplacer progressivement la classe Nimitz.
Sa venue à Marseille est évoquée comme une démonstration de capacités et comme un élément susceptible d’influencer le contexte sécuritaire local face à des réseaux criminels liés au narcotrafic.
À Marseille, témoignages et réactions autour de la lutte contre le narcotrafic
À Marseille, la mort du frère d’Amine Kessaci a relancé les débats sur les moyens alloués à la lutte contre le narcotrafic. Dans son livre, Marseille, essuie tes larmes (éditions Le Bruit du monde), Amine Kessaci écrit: « Le narcotrafic prospère sur le désengagement des structures protectrices. Là où l’école échoue, où les centres sociaux ferment et où les services publics se raréfient. »
Depuis la sortie de l’ouvrage, le jeune Marseillais de 22 ans et sa mère ont été placés sous protection policière, selon les informations relayées par les médias. Le frère d’Amine Kessaci, Brahim, avait été tué en 2020 et son corps retrouvé carbonisé dans un véhicule près de Marseille, témoignant de la violence qui touche les familles liées au narcotrafic.
Karima Meziene, avocate à franceinfo, réagit à cette vague d’attaques: « C’est un coup d’arrêt pour ceux qui luttent contre le narcotrafic », et rappelle que « On vient de passer un cap et c’est assez choquant ». Elle rappelle en outre les difficultés rencontrées pour obtenir des témoignages de familles de victimes et appelle à des moyens publics renforcés. Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone, a pour sa part déclaré que « cette hypothèse à ce stade n’est absolument pas exclue ».
