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Le Premier ministre portugais Luís Montenegro a perdu sa confiance au Parlement lors d’un vote de confiance tenu ce mardi 11 mars, entraînant une crise politique majeure pour le pays. Ce vote, qui a vu l’appui des socialistes, de l’extrême droite Chega et de l’extrême gauche, a conduit à sa démission, moins d’un an après qu’il a pris ses fonctions. Cette situation pourrait déboucher sur des élections législatives anticipées si le président décide de dissoudre l’assemblée.
Contexte du vote de confiance
Luís Montenegro, président du Parti social-démocrate (droite modérée), a été mis sous pression en raison d’une polémique sur un possible conflit d’intérêts. Lors de l’ouverture du débat, il avait déclaré : *«Le vote d’aujourd’hui déterminera […] si nous aurons ou non des élections […] et si le Parti socialiste va s’allier à l’extrême droite pour faire chuter le gouvernement. Je n’ai commis aucun crime.»*
Malgré ses efforts pour maintenir son gouvernement, les oppositions se sont unies et ont refusé de lui accorder leur confiance. Elles ont également lancé une demande de commission d’enquête parlementaire sur les allégations de conflit d’intérêts le concernant.
Appel à la démission
Face à ces tensions, Luís Montenegro a présenté des réponses écrites aux questions de l’opposition concernant une entreprise de services détenue par sa famille, qui aurait des contrats avec des sociétés privées, y compris celles bénéficiant de concessions de l’État.
Le secrétaire général du Parti socialiste, Pedro Nuno Santos, a déclaré que les réponses fournies par le Premier ministre ne suffisaient pas à lever les doutes. Il a appelé à la démission de Montenegro, affirmant qu’il aurait dû avoir le courage de ne pas demander la confiance au Parlement, étant donné la situation prévisible.
Perspectives d’élections anticipées
Le président Marcelo Rebelo de Sousa doit à présent décider de la dissolution ou non du Parlement, ce qui pourrait ouvrir la voie à des élections anticipées, potentiellement programmées pour le 11 ou le 18 mai.
Luís Montenegro, arrivé au pouvoir en avril 2024 sans majorité absolue, fait face à plusieurs accusations, notamment concernant des irrégularités liées à l’acquisition d’un appartement. Il avait déjà réussi à surmonter deux motions de censure au cours de son mandat.
Succession et implications politiques
Luís Montenegro a succédé à Antonio Costa, un socialiste qui avait démissionné en novembre 2023 suite à une enquête sur un trafic d’influence présumé. Costa, qui a toujours nié toute irrégularité, a été élu président du Conseil européen en juin 2024.
**Mise à jour :** à 21h02, avec l’issue du vote de confiance et la chute du gouvernement.