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Le Portugal se positionne comme un modèle de croissance économique basé sur une réduction généralisée des impôts, tout en maintenant des mesures de protection sociale. Joaquim Miranda Sarmento, figure de proue de cette stratégie, a récemment participé au forum de finances The European House Ambrosetti (TEHA) au lac de Côme, alors que le gouvernement du Premier ministre Luís Montenegro se prépare pour des élections anticipées. Avec un taux de chômage de 6,4 %, une inflation maîtrisée à 2,6 % et un excédent budgétaire de 0,7 % du PIB, le pays envisage des réformes supplémentaires pour attirer les jeunes talents.
Impact des tarifs douaniers américains
Lorsqu’on lui a demandé comment les tarifs imposés par l’administration Trump pourraient affecter le Portugal, Sarmento a répondu que le pays doit se préparer à un impact direct et indirect, étant donné sa forte dépendance aux exportations vers des pays comme l’Espagne, la France et l’Allemagne. Il a souligné que ces tarifs toucheraient d’abord les consommateurs américains, mais auraient également des conséquences pour d’autres économies, incitant l’Europe à agir de manière structurée pour protéger ses intérêts.
Réduction des impôts et croissance économique
Sarmento a présenté la formule du Portugal pour réduire les impôts tout en augmentant les recettes fiscales et en soutenant la croissance économique. Le gouvernement a mis en place une baisse de l’impôt sur le revenu, surtout pour les jeunes de moins de 35 ans, avec un taux de 0 % pour ceux gagnant moins de 28 000 euros la première année et des exonérations durant les neuf années suivantes. Cette stratégie vise à retenir et attirer les jeunes talents.
Bien que des réductions d’impôt sur les sociétés aient aussi été envisagées, Sarmento a noté que la mise en œuvre est limitée par le manque de majorité au parlement. Malgré cela, ces efforts ont conduit à un accroissement substantiel de l’économie portugaise.
Gestion des finances publiques
Sarmento a rejeté l’idée que la rigueur budgétaire nuise à la croissance. Il a affirmé que, même avec des augmentations salariales pour les fonctionnaires et des améliorations dans certaines conditions financières, le gouvernement a réussi à contrôler la croissance des dépenses. En excluant les fonds européens et l’investissement, il vise à réduire les dépenses courantes primaires en pourcentage du PIB.
Prévisions de croissance
Le gouvernement prévoit un solide taux de croissance économique pour cette année et les suivantes, dépassant 2 % du PIB. Ces prévisions, combinées à des réformes dans les dépenses, suggèrent que non seulement le gouvernement, mais aussi diverses institutions, anticipent un excédent fiscal pour 2025 et les années à venir. La continuité de cette gestion rigoureuse pourrait permettre une diminution de la dette publique.
Mesures pour maintenir le superávit
Pour préserver cet excédent, le Portugal a mis l’accent sur la simplification du système fiscal dans le but de garantir une justice économique et fiscale. Le gouvernement a aussi réformé l’administration publique pour la rendre plus efficace et réduire la bureaucratie. Des incitations ont été offertes pour attirer des investissements directs étrangers et aider les entreprises à croître et à s’internationaliser.
Défis en matière de logement pour les jeunes
Les jeunes portugais font face à des problèmes d’accès au logement. En réponse, une partie des fonds européens est destinée à la construction de 59 000 logements publics d’ici la fin de la décennie. En parallèle, le gouvernement travaille à réduire la bureaucratie et à modifier l’utilisation des sols pour permettre une plus grande disponibilité de logements, tout en créant des incitations pour augmenter l’offre. Sarmento a souligné que le véritable défi réside dans le manque d’offre de logements, un problème qui touche non seulement le Portugal mais l’ensemble de l’Europe.