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Poutine inspecte les troupes en Tchétchénie avec Kadyrov
Le président russe Vladimir Poutine et le leader tchétchène Ramzan Kadyrov ont inspecté des troupes et des volontaires tchétchènes qui se préparent à combattre en Ukraine, lors de la première visite de Poutine dans la région du Caucase du Nord depuis 2011.
Cette visite surprise intervient alors que Moscou s’efforce de repousser les forces ukrainiennes de sa région de Kursk, deux semaines après que celles-ci aient franchi la frontière lors de la plus grande invasion de la Russie depuis la Seconde Guerre mondiale.
Un message de force aux soldats
« Tant que nous avons des hommes comme vous, nous sommes absolument, absolument invincibles », a déclaré Poutine aux soldats lors de son discours à l’Université des forces spéciales de Russie, une école de formation située à Gudermes en Tchétchénie, selon un compte rendu publié sur le site internet du Kremlin.
Il a ajouté : « Il y a une différence entre tirer sur un champ de tir ici, et risquer votre vie et votre santé. Mais vous éprouvez un besoin intérieur de défendre la patrie et le courage de prendre une telle décision. »
Une incursion embarrassante pour le Kremlin
L’incursion de Kyiv à travers sa frontière nord a été une source d’embarras pour Poutine et son armée, même si les forces russes continuent leurs avancées régulières sur le front dans l’est de l’Ukraine.
Kadyrov, un allié clé du Kremlin sous sanctions américaines, a informé Poutine lors d’une réunion distincte que la Tchétchénie avait envoyé plus de 47 000 troupes en Ukraine depuis le début du conflit, dont environ 19 000 volontaires.
Kadyrov se décrit souvent comme le « soldat de Poutine ». Bien que Poutine ait rarement visité la Tchétchénie ces dernières années, la région a marqué son parcours politique.
Le passé conflictuel de Poutine en Tchétchénie
En tant que nouveau Premier ministre en 1999, Poutine a lancé la brutale seconde guerre de Tchétchénie contre les combattants séparatistes et les extrémistes dans ce territoire majoritairement musulman.
Cette vaste offensive terrestre, soutenue par des bombardements d’artillerie incessants et des campagnes de bombardement aérien, a coûté la vie à au moins 50 000 personnes et laissé la capitale Grozny en ruines.
Kadyrov, que Poutine a nommé leader de la Tchétchénie en 2007, a utilisé les fonds de Moscou pour reconstruire ce territoire dévasté, mais les groupes de défense des droits de l’homme affirment que Kadyrov gouverne par la violence et l’intimidation.