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Poutine : l’OTAN n’est pas une menace pour la Russie et le conflit en Ukraine perdure

by charles
Russie, Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé ce jeudi que le réarmement de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ne constitue pas une menace pour la Fédération de Russie. Lors d’un échange avec des représentants de plusieurs agences de presse, dont l’AFP, à Saint-Pétersbourg, il s’est félicité des progrès quotidiens de l’armée russe, notamment sur la ligne de front en Ukraine, où Moscou contrôle désormais près de 20 % du territoire ukrainien.

Une posture de défense auto-suffisante

Selon Poutine, la Russie est suffisante pour assurer sa sécurité et ne considère pas le réarmement en cours dans l’Alliance comme une menace existentielle. Il insiste sur le fait que son pays améliore constamment ses forces armées et capacités de défense, affirmant que même une augmentation des dépenses militaires des pays membres de l’OTAN à 5 % de leur PIB ne poserait pas de défi insurmontable à la Russie. Cependant, il reconnaît que cette hausse pourrait représenter des défis « spécifiques » pour Moscou.

Conflit et enjeux de sécurité en Ukraine

Poutine présente l’intervention russe à grande échelle en Ukraine, déclenchée en 2022, comme un combat contre une menace plus large que l’Ukraine elle-même : celle de l’Otan. Le dirigeant russe considère cette alliance comme une menace « existentielle » pour ses frontières et souhaite engager des discussions, notamment avec l’ancien président américain Donald Trump, sur une architecture sécuritaire en Europe.

Pour Kiev, la perspective d’un accord de paix demeure problématique en raison des divergences de position. La Ukraine cherche des garanties de l’Otan pour rassurer ses citoyens et ses forces armées, tandis que la Russie exige le retrait total des forces ukrainiennes des régions qu’elle revendique et la renonciation à une éventuelle adhésion de Kiev à l’Alliance atlantique.

Les négociations au point mort

Malgré deux rounds de pourparlers à Istanbul, aucun progrès concret n’a été réalisé, et le conflit semble ainsi s’enliser. Moscou demande le retrait ukrainien de quatre régions annexées, impose la limitation de la taille de l’armée ukrainienne, et maintient ses attaques quotidiennes, notamment contre Kiev, où au moins 28 civils ont été tués lors d’attaques récentes, l’un des bilans les plus lourds depuis 2022.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a invité Vladimir Poutine à un sommet pour tenter de trouver une solution pérenne. Mais le leader russe répond qu’il n’envisage cette rencontre qu’en phase finale des négociations, tout en contestant la légitimité du mandat présidentiel de Zelensky, dont l’échéance a expiré en mai 2024. Il a aussi souligné que, peu importe qui mène les négociations, la priorité est de parvenir à une paix durable évitant la répétition de telles crises à l’avenir.

Une escalade militaire persistante

Les forces russes continuent de lancer des opérations militaires intensives, notamment des frappes contre la capitale Kiev qui ont causé la mort d’au moins 28 personnes récemment. La situation sur le terrain reste tendue, avec une mobilisation constante de l’armée russe contre des positions ukrainiennes, tout en maintenant une pression psychologique et stratégique importante sur la population ukrainienne.

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