Le président russe Vladimir Poutine a indiqué à Donald Trump, lors d’une conversation téléphonique, que Moscou devrait répondre aux récentes attaques ukrainiennes par drones, a déclaré le président américain.
Mercredi, Trump a affirmé que les deux dirigeants avaient discuté des attaques ciblant les avions russes stationnés au sol, ainsi que d’autres incidents survenus des deux côtés.
« Poutine a clairement déclaré qu’il devra réagir à la récente attaque contre les aérodromes », a écrit Trump sur les réseaux sociaux.
Selon Kimberly Halkett d’Al Jazeera, Trump a qualifié cet appel de 85 minutes de « bonne conversation », mais a souligné qu’il ne mènerait pas à une paix immédiate.
Elle rappelle que lorsqu’il est arrivé au pouvoir, Donald Trump était convaincu de pouvoir mettre fin à ce conflit dès le premier jour. Aujourd’hui, en juin, la situation demeure loin d’être résolue.
De son côté, Moscou a évoqué mercredi la possibilité d’options militaires pour répondre aux attaques ukrainiennes menées profondément sur le territoire russe. La Russie accuse en outre les pays occidentaux d’être impliqués dans ces opérations.
Par ailleurs, elle a appelé les États-Unis et le Royaume-Uni à modérer leur soutien à Kiev, après que des responsables ukrainiens ont salué ces attaques comme une preuve de leur capacité à riposter malgré plus de trois ans de guerre.
Les autorités britanniques et américaines ont affirmé ne pas avoir été informées à l’avance des attaques contre les bombardiers russes à longue portée équipés pour des armes nucléaires.
Dans son message sur les réseaux sociaux, Trump a également indiqué que la conversation avec Poutine avait abordé la question de l’Iran.
Le président russe aurait suggéré sa participation à des pourparlers visant à conclure un nouvel accord nucléaire avec Téhéran, selon Trump.
« J’ai déclaré à Poutine que l’Iran ne peut pas disposer d’armes nucléaires, et sur ce point, nous étions d’accord », a ajouté Trump, tout en accusant Téhéran de ralentir les négociations.
Le Kremlin a précisé mardi que Poutine avait informé le président iranien Masoud Pezeshkian que la Russie était prête à aider à faire avancer les discussions sur un accord nucléaire.
Cependant, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a rejeté mercredi la proposition américaine, la jugeant contraire aux intérêts nationaux de l’Iran, en soulignant les profondes divergences concernant la poursuite de l’enrichissement de l’uranium par Téhéran.