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Le président russe Vladimir Poutine a annoncé, le mardi 28 janvier, sa disposition à engager des pourparlers avec l’Ukraine, tout en écartant la possibilité de dialoguer directement avec son homologue Volodymyr Zelensky, qu’il considère comme « illégitime ». Zelensky a réagi en déclarant que Poutine semblait avoir « peur » des négociations et qu’il employait des « astuces cyniques » pour prolonger le conflit qui dure depuis près de trois ans.
Les conditions des pourparlers
Poutine a affirmé lors d’une interview à la télévision d’État que les combats pourraient cesser dans un délai de deux mois si l’aide occidentale à l’Ukraine venait à s’épuiser, une perspective qui inquiète Kiev.
Pour le président russe, la participation à des négociations pourrait se faire sans Zelensky. « Si Zelensky veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations », a-t-il déclaré, insistant sur le caractère « illégitime » de son interlocuteur ukrainien. En outre, Poutine a souligné que tout accord de paix serait également « illégitime » tant que Zelensky serait au pouvoir, faisant référence à un décret de ce dernier qui interdit les pourparlers tant que Poutine est en place.
La pression internationale
Depuis l’entrée en fonction du président américain Donald Trump le 20 janvier, une pression accrue a été mise sur les deux parties pour mettre fin aux hostilités. Trump a menacé de renforcer les sanctions contre la Russie tout en affirmant que Zelensky était prêt à négocier un accord.
Le retour de Trump à la Maison Blanche a suscité des discussions sur une potentielle conversation entre lui et Poutine, bien qu’aucune date n’ait été fixée. Cette rencontre est perçue comme cruciale, notamment en raison des incertitudes quant à la position de Trump vis-à-vis de l’Ukraine.
Les enjeux des négociations
L’Ukraine craint d’être poussée à accepter des conditions désavantageuses lors de négociations, d’autant plus qu’elle subit des revers militaires et manque de ressources. Zelensky, qui était auparavant opposé à toute discussion avec Moscou, a récemment ouvert la porte à des pourparlers, mais seulement avec des garanties de sécurité solides de la part des Occidentaux.
Moscou, quant à lui, insiste sur le fait que tout accord doit tenir compte des « réalités du terrain », demandant en substance la reddition de l’Ukraine et le retrait de ses aspirations à rejoindre l’Otan.
Les répercussions internes en Ukraine
En Ukraine, le gouvernement a réagi à la situation en limogeant un vice-ministre de la Défense responsable des achats d’armements, après des accusations d’avoir échoué à fournir des munitions en temps voulu aux forces armées. Cette décision met en lumière les défis internes auxquels le pays est confronté dans la gestion de son effort de guerre.