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L’élection du premier pape américain, Robert Francis Prevost, qui a choisi le nom de Léon XIV, a suscité une onde de choc mêlée d’exaltation à travers les États-Unis, bouleversant les pronostics et éveillant un sentiment profond de fierté nationale.
Une surprise historique pour les États-Unis
Le jeudi 8 mai 2025, l’annonce de l’élection de Léon XIV a pris de court bien des observateurs. Les bookmakers misaient plutôt sur l’italien Pietro Parolin, le philippin Luis Antonio Tagle, ou encore le patriarche de Jérusalem Pierbattista Pizzaballa. Pourtant, c’est un Américain qui a été choisi pour siéger à la tête de l’Église catholique, un événement inédit dans l’histoire.
À New York, devant la cathédrale Saint-Patrick, Tim Anderson, un résident de 61 ans, exprimait son étonnement mêlé à un espoir profond : « Je suis sous le choc. Et puis, il y a la joie. Ce sera intéressant en ces temps où il y a tellement de folie de voir s’il parvient à rétablir ce que j’ai connu quand j’étais jeune, et que les églises étaient pleines et non vides comme elles le sont aujourd’hui. » Il nourrit l’espoir que Léon XIV poursuive le travail de son prédécesseur, le pape François.
Rosaria Vigorito, 66 ans, venue de Miami, partageait cette exaltation : « J’espère que les femmes pourront être enfin ordonnées prêtres », confie-t-elle tout en portant un petit crucifix en plastique autour du cou, exprimant ainsi une attente de réforme au sein de l’Église catholique.
Relations tendues avec Donald Trump
Le président américain Donald Trump, connu pour avoir affiché une image de lui en tenue papale plus tôt dans la semaine, entretient une relation complexe avec le pape François. Ce dernier, défenseur des exclus, avait critiqué les politiques migratoires du gouvernement républicain, estimant qu’elles portaient atteinte à la dignité humaine.
À 69 ans, Léon XIV, marqué par une sensibilité progressiste, se trouve face à un défi majeur : saura-t-il s’opposer au président conservateur ? Annie Elm, de Caroline du Nord, espère que le nouveau pape restera impartial politiquement : « J’espère qu’il sera une voix juste. Point. Ni un démocrate, ni un républicain, qu’il ne fasse pas de politique, mais qu’il dise seulement à Trump : regarde tes gens, regarde ton pays. »
Aux côtés d’Annie, Ruth Ann Deleon rêve d’unité nationale : « J’espère que le pape usera de son influence pour nous unir, pour dire non seulement à notre président, mais au monde entier que nous avons de la bonté, que le souci de l’autre est la seule chose qui peut nous maintenir en vie. »
Un pape américain qui défie les pronostics
Le révérend Ronald Jameson, officiant à la cathédrale Saint-Matthew de Washington, exprime un sentiment mêlé de fierté et de surprise : « Je ne m’attendais pas à voir nommé un pape américain de mon vivant. » Pour lui, l’engagement de Léon XIV en faveur de la paix et la continuité de l’héritage du pape François sont essentiels.
Lors de sa première allocution, Léon XIV a notamment insisté sur la paix, reprenant ainsi le flambeau de François, un leader spirituel qui a profondément marqué la vie de Ronald Jameson depuis sa visite en 2015.
À Houston, au Texas, Azul Montemayor, coordinatrice scolaire de 29 ans, partage cette même espérance : « J’espère juste qu’il va porter l’héritage de François, en étant plus inclusif, et qu’il ne se laissera pas entraîner par une idéologie plus conservatrice comme on en a en ce moment aux États-Unis avec le président Trump. »