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Un nouveau chapitre s’ouvre dans l’histoire millénaire de l’Église catholique avec l’élection de Robert Francis Prevost, devenu le 267e pape et le tout premier pontife américain sous le nom de Léon XIV.
Élection rapide et symbolique
Après seulement 24 heures de conclave dans la chapelle Sixtine, Robert Francis Prevost a été choisi comme chef suprême de l’Église catholique. À 69 ans, il adopte le nom de Léon XIV en tant que nouveau pape.
Avant son élection, Prevost occupait le poste stratégique de cardinal de la Curie, dirigeant le Dicastère chargé de superviser les évêques du monde entier. Son parcours inclut également des missions pastorales au Pérou ainsi que la fonction de général prieur de l’ordre des Augustins. Sa capacité reconnue à faire le lien entre les factions conservatrices et celles ouvertes aux réformes dans l’Église a joué un rôle clé dans son ascension.
Premier pape américain de l’histoire
Léon XIV marque une première historique : jamais auparavant un citoyen des États-Unis n’avait accédé au siège pontifical en plus de deux millénaires d’histoire de la papauté. Il succède ainsi à François, pape argentin qui a guidé les 1,4 milliard de catholiques dans le monde pendant douze ans.
La nouvelle a suscité des félicitations politiques, notamment de l’ancien président américain Donald Trump, qui a exprimé sa fierté et son impatience de rencontrer le nouveau souverain pontife via son réseau social Truth Social.
Cérémonie et premiers gestes publics
Après son élection, le pape Léon XIV a revêtu la traditionnelle robe blanche dans la sacristie et reçu le serment d’allégeance des cardinaux. Lors de son apparition sur la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre, le célèbre « Habemus Papam » a annoncé son nom à la foule rassemblée, qui comptait plus de 100 000 personnes venues du monde entier.
Contrairement à son prédécesseur, il portait une étole en brocart d’or, rappelant les traditions pontificales passées. Il a également donné sa première bénédiction Urbi et Orbi (à la ville et au monde) depuis ce même balcon.
Un conclave rapide et un avenir à définir
Le conclave, débuté mercredi après-midi, a mis fin à une période de deux semaines de siège vacant suite au décès de François à 88 ans. Ce dernier est décédé à Pâques, des suites d’un AVC, après avoir souffert d’une pneumonie sévère. Son corps repose désormais dans la basilique Sainte-Marie-Majeure, son lieu de prédilection à Rome.
Les cardinaux, isolés sans aucun contact avec l’extérieur durant les délibérations, ont connu deux jours avec des signaux de fumée noire avant que la fumée blanche ne scelle l’élection de Prevost en soirée. Beaucoup attendent désormais de savoir si Léon XIV poursuivra les réformes prudentes de François ou s’il répondra aux attentes des conservateurs en revenant à une ligne plus traditionnelle.
Le rôle du pape selon la doctrine catholique
Selon la foi catholique, le pape est le successeur de l’apôtre Pierre, représentant de Jésus-Christ sur Terre. Il est également évêque de Rome, primat d’Italie et chef d’État du Vatican. Bien que son pouvoir temporel soit limité, il demeure une autorité morale majeure pour des millions de fidèles dans le monde.
Malgré un recul des adhésions en Europe, notamment à cause de scandales liés aux abus, le catholicisme continue de croître sur d’autres continents. L’élection d’un pape américain souligne l’importance croissante des États-Unis dans l’Église mondiale, après des pontificats non italiens depuis 1978 (Jean-Paul II, Benoît XVI, François).
Premiers engagements publics à venir
Le pape Léon XIV devrait bientôt rendre hommage à son prédécesseur à Sainte-Marie-Majeure, avant de présider dimanche la prière traditionnelle de l’Angélus devant des dizaines de milliers de fidèles place Saint-Pierre. Une grande messe d’intronisation est également annoncée pour la semaine prochaine, avec la participation de nombreux chefs d’État.