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Présidentielle en Corée du Sud : le peuple vote pour la stabilité après la crise

by charles
Présidentielle en Corée du Sud : les électeurs affluent vers les bureaux de vote pour tourner la page de la loi martiale
Corée du Sud

Les électeurs sud-coréens se sont rendus en masse dans les bureaux de vote ce mardi 3 juin 2025, pour désigner leur nouveau président dans un contexte de crise politique profonde. À 13 heures locales (6 heures en France), la participation enregistrée par la Commission électorale atteignait 62,1 %, en légère hausse par rapport à 2022, illustrant une forte mobilisation face à un scrutin perçu comme un tournant majeur pour l’avenir du pays.

Un scrutin ESSENTIEL pour tourner la page d’un chaos politique

Ce vote intervient après six mois de turbulences inégalées, marquées par des manifestations massives, des rebondissements judiciaires et une succession inédite de présidents intérimaires. La contestation a été alimentée par l’épisode de la tentative ratée d’imposer la loi martiale par l’ancien président Yoon Suk Yeol, crise qui a profondément fracturé la société coréenne, notamment la base conservatrice, ravivée par des souvenirs de dictature.

Les favoris et les enjeux du scrutin

Le candidat de centre-gauche, Lee Jae-myung, est considéré comme le grand favori. Il bénéficie d’un appui solide, notamment auprès des électeurs modérés, malgré la division que la crise de la loi martiale a générée. Selon le dernier sondage Gallup, il recueille près de 49 % des voix, contre 35 % pour Kim Moon-soo, représentant du Parti du pouvoir au peuple (PPP, droite), héritier de la formation de l’ancien président Yoon.

Les électeurs semblent vouloir avant tout un changement de cap : beaucoup espèrent une gouvernance stable pour relancer la quatrième économie d’Asie, confrontée à une crise économique, un taux de natalité parmi les plus faibles au monde et une montée des tensions avec Pyongyang. La question de la stabilité et de la capacité à gérer ces défis sera probablement déterminante dans le choix des électeurs.

Une participation massive et des influences historiques

Plus d’un tiers des 44,3 millions d’électeurs avaient déjà voté anticipément les jours précédents, témoignant de l’importance de ce scrutin. Parmi ceux qui ont exprimé leur voix, certains évoquent la nécessité de réparer les divisions scarsées par la crise et de tourner définitivement la page de la loi martiale. L’épisode a ravivé des souvenirs douloureux, notamment chez les plus âgés, dont l’histoire politique est marquée par des décennies de dictature militaire.

De nombreux citoyens, comme Park Dong-shin, de Gwangju, soulignent l’attente d’un changement durable, espérant que le nouveau président pourra rassembler le pays et relancer la croissance économique en évitant les risques de conflits avec ses voisins, notamment la menace persistante de la Corée du Nord.

Les défis à venir pour le nouveau président

Le futur chef de l’État doit faire face à une multitude de défis, dont la crise économique, la gestion des tensions avec Pyongyang, et la nécessité de préserver l’équilibre diplomatique entre les États-Unis, principal garant de la sécurité, et la Chine, partenaire commercial clé. La fracture politique majeure causée par la crise de la loi martiale complique la gouvernance, mais offre aussi une opportunité de réinventer un leadership plus consensuel.

En conclusion, cette élection s’annonce comme un tournant décisif pour la Corée du Sud, cherchant à retrouver la stabilité après une période tumultueuse, tout en préparant l’avenir face à des enjeux géopolitiques et économiques cruciaux.

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