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Pression américaine sur l’UE pour ne pas utiliser les actifs russes

par Sara
Union européenne, Russie, Ukraine, États-Unis, Belgique, France, Allemagne

Les tensions entre Washington et Bruxelles se sont intensifiées autour d’une proposition européenne visant à utiliser environ 210 milliards d’euros d’actifs russes gelés pour financer l’effort de guerre ukrainien. La question des actifs russes gelés est devenue un point de friction diplomatique alors que les dirigeants européens se préparent à débattre du dossier lors du prochain sommet de l’Union européenne.

Selon des informations publiées par la presse internationale, l’administration américaine ferait pression sur les capitales européennes pour rejeter un mécanisme qui permettrait d’accorder à l’Ukraine un prêt garanti par ces avoirs gelés. Cette intervention américaine apparaît en contradiction avec l’intention affichée par plusieurs États membres de mobiliser des ressources afin de soutenir Kiev sur le long terme.

Position de l’Union européenne

La cheffe de la diplomatie de l’UE a confirmé que les fonds russes resteront gelés indéfiniment, sauf si Moscou verse des compensations complètes à l’Ukraine pour les dommages causés. Par ailleurs, l’exécutif européen souhaite explorer des montages juridiques et financiers permettant d’utiliser une partie des actifs souverains gelés pour maintenir le financement militaire et humanitaire à destination de l’Ukraine.

Répartition géographique des avoirs

Les actifs russes gelés au sein de l’Union européenne représentent un stock estimé à 210 milliards d’euros. La répartition est très inégale entre États membres, ce qui complique la mise en place d’un mécanisme commun.

  • Belgique : environ 185 milliards d’euros;
  • France : environ 18 milliards d’euros;
  • Luxembourg, Allemagne, Suède : montants plus modestes.

Progression des négociations

Des diplomates européens assurent qu’il y a des avancées sur les modalités techniques de financement, mais plusieurs décisions clés restent en suspens. En particulier, la Belgique a clairement indiqué qu’elle n’approuvera aucun plan sans un partage de responsabilités entre tous les États détenteurs d’actifs russes.

Débats politiques internes

Le débat divise également au sein des capitales : certains dirigeants estiment qu’un compromis est encore possible, tandis que d’autres restent réservés. Le chancelier allemand a qualifié les chances d’un accord de « 50/50 », soulignant l’urgence d’afficher une position européenne cohérente face à la Russie.

Réaction de Moscou

La Russie a réagi fermement aux projets européens, avertissant que l’utilisation des actifs gelés entraînerait de « graves conséquences ». Le discours officiel russe qualifie ces propositions d’illégales et laisse entendre que Moscou se réserve le droit d’utiliser tous les moyens disponibles pour défendre ses intérêts.

Au-delà des manœuvres diplomatiques, le dossier illustre la complexité de concilier solidarité envers l’Ukraine, respect du droit international et risques géopolitiques. Les dirigeants européens doivent désormais peser les options techniques et politiques avant la réunion qui réunira les chefs d’État et de gouvernement à Bruxelles.

source:https://www.aljazeera.net/news/2025/12/17/%d8%a8%d9%88%d9%84%d9%8a%d8%aa%d9%8a%d9%83%d9%88-%d8%b6%d8%ba%d9%88%d8%b7-%d8%a3%d9%85%d9%8a%d8%b1%d9%83%d9%8a%d8%a9-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%a3%d9%88%d8%b1%d9%88%d8%a8%d8%a7-%d9%84%d8%b9%d8%af%d9%85

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