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Prime record de 50 M$ pour Maduro: tensions USA-Venezuela

by charles
États-Unis : une prime de 50 millions de dollars pour l’arrestation du président vénézuélien Nicolás Maduro
États-Unis, Venezuela

Récompense pour Maduro illustration graphique
La prime américaine de 50 millions de dollars pour Nicolás Maduro est au cœur des échanges diplomatiques.

Les États-Unis ont annoncé jeudi 7 août avoir doublé la prime pour l’arrestation de Nicolás Maduro, passant à 50 millions de dollars. Selon la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, cette récompense est destinée à toute information conduisant à l’interpellation du dirigeant vénézuélien et de son ministre de l’Intérieur dans le cadre d’accusations de trafic de drogue et de corruption. Bondi a décrit cette prime comme la plus importante de l’histoire américaine et a ajouté sur X que c’est le DOUBLE du montant offert pour Oussama Ben Laden.

Le gouvernement vénézuélien a rapidement répliqué, qualifiant l’annonce de « pathétique » et dénonçant une « propagande politique » destinée à plaire à des courants d’extrême droite. Le ministère des Affaires étrangères a affirmé dans un communiqué que Caracas rejetait une démarche qu’il voit comme une manœuvre politique.

Cadre et portée de la prime

Selon les informations communiquées, la nouvelle récompense couvre toute information permettant d’arrêter Nicolás Maduro et son ministre de l’Intérieur, afin qu’ils soient jugés pour trafic de drogue et corruption. Cette inculpation est présentée comme remontant à 2020, à la fin du premier mandat de Donald Trump, et fait l’objet d’enquêtes du parquet fédéral américain désormais poursuivies sous l’administration actuelle.

Le récit américain s’appuie sur des accusations selon lesquelles Maduro serait « derrière un cartel » impliqué dans l’exportation de drogues vers les États-Unis et ayant opéré en lien avec des organisations comme les Farc et d’autres groupes criminels, selon les autorités. La ministre a également indiqué que Maduro aurait « collaboré avec des gangs » et des réseaux transnacionaux impliqués dans des activités de narcotrafic.

Réactions et contexte diplomatique

Sur le plan diplomatique, le gouvernement américain rappelle avoir imposé des sanctions antérieures à Caracas, avec des mesures renforcées pendant la transition politique qui a suivi l’investiture de Maduro. Le secrétaire d’État de l’époque, et le Trésor, avaient évoqué des sanctions et une élévation des montants des récompenses destinées à traduire le dirigeant vénézuélien en justice. Le successeur d’Antony Blinken, le républicain Marco Rubio, a réaffirmé des accusations selon lesquelles Maduro « a étranglé la démocratie et s’est accroché au pouvoir ».

De l’autre côté, la prise de pouvoir de Maduro et sa réélection contestée en 2024 ont été décrites par l’opposition comme un coup d’État, ce que le Venezuela a souvent réfuté en invoquant la légitimité de son ordre institutionnel et le soutien d’une partie de l’armée. Dans ce contexte, l’annonce de la prime s’inscrit dans une série de messages diplomatiques visant à mettre en lumière les divergences entre Washington et Caracas et à prolonger un dossier déjà long de sanctions et d’accusations de trafic de drogue et de corruption.

En résumé, la prime à 50 millions de dollars s’ajoute à un ensemble de mesures et de déclarations destinées à isoler Maduro sur la scène internationale, tout en alimentant un front de réactions croisées entre les deux pays et leurs alliés. La situation reste suivie de près par les analystes et les autorités, alors que les discussions et les procédures avancent à différents niveaux.

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