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Procès de Gaël Perdriau : les dates clés de l’affaire du chantage à Saint-Étienne

by Sara
France

Le procès de Gaël Perdriau, chantage sextape, Saint-Étienne, procès s’ouvre à Lyon du 22 au 26 septembre : le maire de Saint‑Étienne comparaîtra aux côtés de sept autres prévenus, tous mis en cause dans une affaire de chantage présumé autour d’une vidéo intime visant l’ancien premier adjoint Gilles Artigues.

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26 août 2022 — La révélation par Mediapart

Fin août 2022, Mediapart publie une enquête révélant qu’en 2014 Gilles Artigues aurait été piégé puis filmé à son insu dans une chambre d’hôtel avec un escort‑boy. Selon l’article, ce montage destiné à faire chanter l’ancien premier adjoint aurait été orchestré par l’entourage du maire de Saint‑Étienne.

Après ces révélations, Gaël Perdriau nie dans un premier temps être au courant de l’existence de la vidéo. Dès septembre 2022, Mediapart diffuse des enregistrements sonores dans lesquels on entend clairement le maire et son bras droit, Pierre Gauttieri, proférer des menaces contre Gilles Artigues ; Perdriau change alors sa version des faits.

13 septembre 2022 — Gardes à vue et perquisitions

Début septembre, Gilles Artigues porte plainte et demande que la justice soit saisie. Le 5 septembre, la mairie est perquisitionnée et téléphones et ordinateurs sont saisis.

Le 13 septembre, cinq personnes sont placées en garde à vue : le maire Gaël Perdriau, Pierre Gauttieri, la directrice de cabinet adjointe Claire Vocanson, ainsi que Gilles Rossary‑Lenglet et Samy Kéfi‑Jérôme, soupçonnés d’avoir co‑organisé le guet‑apens. De nouvelles gardes à vue suivent autour du volet financier, les enquêteurs s’interrogeant sur d’éventuels détournements de fonds publics via des associations stéphanoises.

20 septembre 2022 — Le licenciement de Pierre Gauttieri

Le 20 septembre, Pierre Gauttieri est démis de ses fonctions de directeur de cabinet de la Ville et de la Métropole. Les enregistrements publiés par Mediapart sont jugés accablants : on y entend Gauttieri traiter Gilles Artigues de « vieille pédale sur le retour » et déclarer être « prêt à diffuser la fameuse ‘sextape’ aux parents d’élèves » de l’école des enfants de M. Artigues. Il est également entendu proférer : « Je fonctionne exactement comme peut fonctionner un criminel : de la même manière, je n’ai aucune foi ni loi ».

Quelques jours plus tard, Samy Kéfi‑Jérôme démissionne de ses mandats de conseiller municipal et de conseiller métropolitain, tout en restant membre du conseil régional. Gaël Perdriau refuse de démissionner mais est exclu des Républicains.

8 décembre 2022 — Perdriau se met en retrait de la Métropole

Le 8 décembre 2022, sous la pression, Gaël Perdriau annonce se « mettre en retrait total » de la présidence de la Métropole de Saint‑Étienne, tout en continuant à exercer la fonction de maire. Les conseils municipaux s’enchaînent dans une ambiance tendue, et des manifestations régulières se tiennent devant l’hôtel de ville pour réclamer son départ.

4 avril 2023 — Mises en examen

En avril 2023, après de nouvelles gardes à vue, les principaux protagonistes sont entendus par les juges. Le maire est mis en examen pour chantage et placé sous contrôle judiciaire puis, quelques semaines plus tard, mis en examen pour participation à une association de malfaiteurs. Son avocat précise que « Gaël Perdriau peut continuer à exercer son mandat de maire ».

Pierre Gauttieri, Samy Kéfi‑Jérôme et Gilles Rossary‑Lenglet sont également mis en examen. L’avocat de la victime, Gilles Artigues, parle de « soulagement ».

19 juin 2023 — Détention provisoire de Pierre Gauttieri

En juin 2023, Pierre Gauttieri est placé en détention provisoire pour « non‑respect de son contrôle judiciaire » puis remis en liberté quelques jours plus tard. C’est le seul des mis en cause à avoir été emprisonné avant le procès.

Quelques mois plus tard, devant les juges, Gauttieri accuse le maire : « La décision du kompromat sur Gilles Artigues revient au maire », déclare‑t‑il, ajoutant que « Le maire savait que ça allait se passer à Paris et qu’il allait y avoir une vidéo compromettante. Il a donné son feu vert pour cette mission ». Il reconnaît aussi avoir « menti » et s’être utilisé comme « fusible » pour protéger Perdriau.

Mai 2025 — Perdriau maintient son innocence face aux manifestations

En mai 2025, au lendemain de nouvelles manifestations ayant forcé les forces de l’ordre à intervenir lors d’un conseil municipal, Gaël Perdriau accorde une interview. Il dénonce une « violence […] inacceptable » et critique ceux qui demandent sa démission : « Ceux qui demandent ma démission veulent une justice des réseaux sociaux et des médias », dit‑il, ajoutant : « mais vous proposez quoi, un tribunal populaire sur la place de l’Hôtel de ville ? […] Vous ne croyez pas que je suis moi‑même impatient que la justice parle ? ».

22 septembre 2025 — La date du procès à Lyon

En juin 2025, la justice ordonne le renvoi devant le tribunal correctionnel de Gaël Perdriau et de sept autres personnes. Le procureur de Lyon annonce que le procès se tiendra entre le 22 et le 26 septembre 2025 à Lyon.

Gaël Perdriau est renvoyé pour « chantage, soustraction, détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique et participation à une association de malfaiteurs », un délit qui, selon le communiqué du procureur Thierry Dran, est puni d’au moins cinq ans de prison. Sept autres personnes sont également renvoyées dans ce dossier.

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source:https://www.francebleu.fr/infos/politique/proces-de-gael-perdriau-les-huit-dates-cles-de-l-affaire-du-chantage-a-la-sextape-a-la-mairie-de-saint-etienne-6258640#xtor=RSS-10

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