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Les avocats des parties civiles se succèdent devant le tribunal correctionnel de Marseille dans le cadre du procès des effondrements de la rue d’Aubagne, tragédie qui a coûté la vie à huit personnes. Ce procès, qui a débuté le 7 novembre, met en lumière les responsabilités des différents acteurs impliqués.
Début des plaidoiries
Ce jeudi matin, les avocats de l’actuelle municipalité de Marseille ont ouvert le bal des plaidoiries. Jorge Mendès Constante, l’un des avocats, a affirmé : « Ce drame, ça n’était pas le hasard, ni la fatalité, mais un effet papillon mortel. » Il a également dénoncé l’abandon du centre-ville, laissant entendre que des décennies de négligence avaient conduit à cette tragédie.
Volonté politique et financement
L’équipe municipale a choisi de se constituer partie civile dans cette affaire. Son avocat a souligné que, en 2017, 350 000 euros étaient consacrés chaque année à la lutte contre l’habitat indigne, contre quatre millions d’euros cette année. « C’était une question de volonté politique de mettre des moyens humains et matériels dans ce combat« , a-t-il déclaré, rappelant que ces immeubles, vieux de 350 ans, ont été laissés à l’abandon.
Les voix des victimes
Les témoignages des proches des victimes sont déchirants. Liliana Lalonde, la mère de Julien, un jeune homme de 30 ans décédé dans l’effondrement, a exprimé sa douleur : « Peut-être que mon fils, comme tout un chacun, a un temps de vie sur terre et que Julien était arrivé à son terme, mais dans cette tragédie, il y a eu beaucoup de manquements de la part de personnes qui n’ont pas fait tout ce qu’il fallait. » Cette déclaration illustre l’angoisse et la colère de ceux qui ont perdu un être cher dans cette tragédie.
Perspectives du procès
Les plaidoiries des parties civiles se poursuivront jusqu’à mercredi, date à laquelle le procureur de la République prononcera son réquisitoire. Ce procès a des implications profondes pour la justice et soulève des questions sur la responsabilité des autorités dans la gestion de l’habitat indigne à Marseille.