Home ActualitéProcès d’une mère accusée d’empoisonnement de ses filles : 30 ans de prison requis

Procès d’une mère accusée d’empoisonnement de ses filles : 30 ans de prison requis

by Lea
France

Le procès d’une mère accusée d’avoir empoisonné ses deux filles avec des médicaments s’est ouvert devant la cour d’assises des Landes, à Mont-de-Marsan. Maylis Daubon est jugée pour des faits remontant à une période marquée par des drames familiaux et des accusations d’emprise psychologique et physique sur ses filles.

Salle de la cour d
Photo de la salle de la cour d’assises des Landes à Mont-de-Marsan pendant le procès.

Lors de l’audience, l’avocat général a requis 30 ans de réclusion criminelle, assortie d’une période de sûreté de 15 ans, en retenant la circonstance aggravante des empoisonnements commis sur des personnes en état de sujétion psychologique ou physique connue par l’auteur.

Selon l’enquête, la jeune Enea, 18 ans et souffrant de troubles psychologiques, a été prise d’une crise de convulsions le 13 novembre 2019 au domicile familial et est décédée après une ingestion de Propranolol à une dose décrite comme dix fois supérieure à la dose thérapeutique.

Le magistrat a écarté la thèse du suicide avancée par l’accusée et a évoqué deux mobiles potentiels: une emprise qui ne peut être brisée et une hostilité envers le père, évoquant même un syndrome de Münchhausen par procuration.

Des preuves et des incohérences dans les déclarations de Maylis Daubon ont été relevées. Des cachets de Propranolol ont été découverts dans la chambre et dans le vaisselier du salon lors d’une perquisition.

Éléments de preuve présentés au tribunal
Des éléments de preuve présentés au procès des Landes.

La défense a tenté de recentrer l’audience sur la thèse du suicide et a demandé l’acquittement, soutenant qu’elle n’aurait pas cherché à faire du mal à ses filles, malgré des comportements décrits comme problématiques.

Concernant la cadette Luan, les analyses ont révélé une prise importante d’un somnifère réservé aux adultes, et les autorités expliquent qu’il s’agissait d’un schéma opératoire similaire, ce qui est interprété comme une preuve d’empoisonnement.

Au-delà de l’affaire familiale, Maylis Daubon est aussi soupçonnée d’avoir voulu faire assassiner son ex-mari en sollicitant des complices en prison.

Le procureur a affirmé que ce schéma criminel était mûri de longue date et que l’emprise sur les proches visait, selon lui, à éliminer le père.

La suite du procès doit permettre de déterminer la responsabilité de Maylis Daubon et la sévérité adaptée à la gravité des faits.

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