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Le protoxyde d’azote, souvent utilisé à des fins récréatives, représente un enjeu de santé publique et environnemental majeur en France. Selon Santé publique France, 13 % des jeunes de 18 à 24 ans ont déjà expérimenté cette substance, qui, bien que facilement accessible, entraîne des conséquences graves sur la santé.
Impact sanitaire du protoxyde d’azote
Les effets néfastes du protoxyde d’azote sont multiples : troubles neurologiques, addictions, risques d’asphyxie sont autant de dangers que cette drogue implique. La loi de 2021, portée par Valérie Létard, a marqué une avancée significative en interdisant la vente de ce gaz aux mineurs et en sanctionnant son usage détourné. Plus récemment, le 28 janvier 2025, une nouvelle proposition de loi du député Idir Boumertit a été adoptée par l’Assemblée nationale, visant à restreindre la vente de protoxyde d’azote aux seuls professionnels. Cette mesure sera examinée au Sénat le 6 mars prochain.
La pollution silencieuse
Outre les enjeux sanitaires, le protoxyde d’azote pose un problème environnemental de taille. Des élus locaux alertent régulièrement sur la prolifération des bonbonnes abandonnées dans l’espace public : parcs, arrêts de bus et caniveaux en sont souvent encombrés. Ces déchets, souvent mal gérés, peuvent devenir des bombes à retardement lorsqu’ils sont incinérés avec du gaz résiduel.
Les effets d’une explosion peuvent être catastrophiques, entraînant des coûts allant jusqu’à 150 000 euros en raison de l’arrêt des installations, mettant en danger les agents de nettoyage et perturbant l’approvisionnement en énergie des réseaux de chaleur.
Responsabilité des producteurs et propositions législatives
Face à cette situation préoccupante, le Sénat a décidé de prendre des mesures. J’ai déposé une proposition de loi pour que les producteurs de cartouches de protoxyde d’azote prennent en charge les coûts de collecte et de traitement de ces déchets dangereux. Ce texte aborde également les incendies causés par les batteries au lithium dans le secteur des déchets. L’examen de cette proposition au Sénat est prévu pour le 6 mars prochain, soulignant l’urgence d’agir face à cette impunité.
