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L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, a fermement condamné l’attaque israélienne qui a visé Doha, qualifiant cet acte de violation flagrante des normes internationales et de « terrorisme d’État ». Lors de son intervention devant l’Assemblée générale des Nations unies à New York, il a dénoncé les ambitions du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu’il accuse de vouloir transformer la région arabe en une zone d’influence israélienne. Cette déclaration place Doha au cœur d’un débat diplomatique et sécuritaire aux répercussions régionales.
Le déroulé de l’attaque et ses victimes
Le chef de l’État qatari a précisé que l’attaque visait une réunion d’une délégation de négociation du mouvement Hamas et a fait six morts, dont un ressortissant qatari. Selon lui, cette opération avait pour but d’éliminer un groupe engagé dans des pourparlers, et non seulement de provoquer des dégâts matériels.
Il a souligné que cibler une délégation en négociation constitue une stratégie délibérée pour faire échouer le processus diplomatique. Ce type d’action, a-t-il ajouté, mine la confiance nécessaire à toute médiation et porte atteinte à la sécurité des acteurs impliqués.
Accusations contre Netanyahu et enjeux pour la paix
Cheikh Tamim a accusé Netanyahu de se vanter d’empêcher l’instauration d’une paix avec les Palestiniens et d’exploiter la guerre comme prétexte pour étendre les colonies et modifier le statu quo à Jérusalem. Il a affirmé que ces choix politiques servent une logique d’expansion qui menace la stabilité régionale.
Il a également dénoncé la rhétorique qui réduit au silence toute opposition en la qualifiant d’« terrorisme » ou d’antisémitisme, montrant ainsi comment la stigmatisation est utilisée pour étouffer le débat et légitimer des politiques agressives.
Le rôle du Qatar dans la médiation
Le souverain qatari a rappelé l’engagement de Doha en faveur du droit international et de la médiation, affirmant que l’État a travaillé pendant deux ans pour mettre fin au conflit à Gaza. Il a souligné la contribution du Qatar, aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, dans la libération de 148 détenus dans la bande de Gaza.
Malgré les campagnes de désinformation visant le pays, le cheikh Tamim a assuré que le Qatar poursuivra ses efforts diplomatiques et restera un partenaire actif de la communauté internationale pour résoudre les conflits par des moyens pacifiques.
Répercussions et principes internationaux
Le chef de l’État qatari a mis en garde contre la montée de la logique de la force au détriment du droit international, expliquant que céder devant la coercition revient à autoriser la prédominance du plus fort. Il a insisté sur le fait que tolérer les atteintes aux relations internationales équivaut à une faiblesse dangereuse.
Il a réaffirmé le choix du Qatar de « dire la vérité » et de défendre les principes juridiques internationaux, même face à des pressions et des campagnes d’intimidation.
Positions sur la Palestine, la Syrie, le Liban et le Soudan
Sur la Palestine, l’émir a salué les reconnaissances d’État en faveur de la Palestine et rappelé que la violence n’effacera pas la légitimité de la cause palestinienne. Il a insisté sur la nécessité de solutions politiques et juridiques pour garantir les droits du peuple palestinien.
Concernant la Syrie, il a exprimé l’espoir qu’une nouvelle phase permette d’atteindre les aspirations du peuple syrien, en insistant sur la reconstruction d’institutions étatiques et l’établissement de relations fondées sur la citoyenneté égale.
Pour le Liban, le cheikh Tamim a renouvelé l’engagement du Qatar à soutenir le peuple et les institutions libanaises, appelant au retrait israélien des positions récemment occupées.
Enfin, au sujet du Soudan, il a lancé un appel à toutes les parties pour s’engager dans un dialogue global capable de restaurer la stabilité et la souveraineté du pays.
Points clés
- Condamnation de l’attaque contre Doha et qualification de « terrorisme d’État ».
- Accusation contre Netanyahu de chercher à empêcher la paix et à étendre l’influence israélienne.
- Mise en avant du rôle du Qatar dans la médiation pour Gaza et la libération de détenus.
- Appels au respect du droit international et à la résistance face à la logique de la force.
- Soutien aux processus politiques en Syrie, au Liban et en appui d’un dialogue inclusif au Soudan.
Le discours de l’émir met en lumière la tension croissante entre actions militaires et efforts diplomatiques dans la région, tout en réaffirmant la position du Qatar comme acteur engagé pour la résolution pacifique des conflits.