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Conférence à Doha sur le documentaire « 7 octobre, le prix de la guerre »
Le Centre d’études Al Jazeera, en collaboration avec la plateforme Al Jazeera 360, a organisé une table ronde autour du film documentaire intitulé « 7 octobre… le prix de la guerre » dans la capitale qatarie, Doha.
La séance a débuté par la projection de larges extraits du film produit par Al Jazeera 360, afin de familiariser le public avec ses thèmes principaux. Un débat approfondi a suivi, animé par Ibrahim Khateeb, maître de conférences en gestion des conflits et action humanitaire à l’Institut de Doha, accompagné de l’expert en médias Houssam Chaker, du chercheur au Centre d’études Al Jazeera Shafik Shaqir, et du directeur de la production originale sur Al Jazeera 360, Awad Jomaa.
Focus sur l’opération « Toufan Al-Aqsa » et ses conséquences
Le documentaire met en lumière l’opération « Toufan Al-Aqsa » (Tempête d’Al-Aqsa) et la guerre qui a suivi, lancée par Israël sur la bande de Gaza. Il révèle les profondes répercussions de ces événements sur les structures militaire, politique et sociale d’Israël, générant des crises structurelles cumulées qui secouent à la fois l’État et la société.
Le débat a exploré les dimensions stratégiques de ce conflit et ses conséquences sociales, ainsi que les méthodes de traitement médiatique dans un contexte où le conflit israélo-palestinien connaît des transformations majeures.
La série documentaire « 7 octobre… le prix de la guerre »
Cette série composée de trois volets a été réalisée en pleine guerre d’extermination perpétrée par Israël avec le soutien des États-Unis et de leurs alliés. Elle offre une analyse approfondie des répercussions politiques, militaires, psychologiques, sociales et économiques du conflit sur Israël.
À travers un regard humain précis, la série met en lumière les divisions profondes qui menacent l’avenir de la société israélienne et dévoile les dimensions du conflit qui rongent les racines de l’identité coloniale israélienne.
Elle inclut des dizaines d’interviews exclusives avec des Israéliens, notamment des soldats ayant participé à la guerre ainsi que des familles liées à l’armée israélienne.
Ce documentaire représente un modèle de recherche audiovisuelle cherchant à offrir une vision analytique complète et inédite. Il repose sur une documentation riche, des enquêtes approfondies et des témoignages variés, donnant au spectateur la possibilité d’accéder à différents points de vue.
La série comprend des entretiens avec des personnalités de haut rang au sein des institutions sécuritaires israéliennes, dont des experts et conseillers ayant servi le gouvernement ainsi que les sphères diplomatiques et sécuritaires pendant plus de vingt ans. En parallèle, elle donne la parole à des voix critiques, telles que des journalistes et des spécialistes en santé mentale, qui ont tenté de conseiller l’armée sans succès en raison du refus des dirigeants d’écouter leurs avertissements.
Elle recueille également les témoignages de jeunes Israéliens ayant refusé le service militaire pour des raisons éthiques et humaines, ainsi que des analyses de professeurs en sciences politiques et d’autres figures apportant un éclairage approfondi sur les divisions internes et les crises morales et politiques auxquelles Israël est confrontée.
Le film dessine un portrait précis reflétant les complexités politiques, sociales et psychologiques, tout en respectant des standards professionnels élevés en matière de tournage et de montage, pour constituer une référence historique et un document dépassant le cadre de l’actualité quotidienne.
Les pertes d’Israël
Premier film : Il met l’accent sur l’échec des dirigeants israéliens, tant politiques que militaires, à considérer Gaza comme une terre habitée par des populations et non comme une simple menace sécuritaire.
Le documentaire documente comment Israël a abordé la bande de Gaza sous une lentille sécuritaire arrogante, ce qui a conduit au choc majeur du 7 octobre, lorsqu’un peuple sous occupation a mené une opération complexe contre ses occupants.
Deuxième film : Il explore les crises psychologiques et sociales en Israël, en insistant particulièrement sur le traumatisme engendré par la guerre et le massacre.
Cette partie décrit l’impact de ces facteurs sur les soldats, leurs familles, ainsi que sur la société israélienne, confrontée à des divisions économiques et politiques profondes, exacerbées par des crises psychologiques, éthiques et juridiques.
Troisième film : Le dernier volet se concentre sur les pertes internationales subies par Israël, notamment l’effondrement de son image sur la scène mondiale, la perte de crédibilité juridique et éthique, ainsi que la montée des protestations globales.
Il analyse comment les récits construits par Israël depuis des décennies ont été ébranlés par cette guerre, projetant une ombre inquiétante sur son avenir politique et économique.
La série met en lumière les réalités de l’occupation et du génocide imposés par le régime israélien, non seulement aux Palestiniens, mais aussi aux Israéliens eux-mêmes, qui souffrent de crises psychologiques et sociales.
Grâce à une collaboration avec une équipe de chercheurs, d’experts et d’avocats internationaux, et en donnant voix à des intervenants du monde entier, cette œuvre offre une perspective globale sur un conflit devenu un enjeu humanitaire, moral et politique à l’échelle mondiale.