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Quand Toyota a intégré la technologie Ferrari dans le MR2 Spyder

by Sara
Quand Toyota a intégré la technologie Ferrari dans le MR2 Spyder

Le Toyota MR2 Spyder commercialisé entre 2000 et 2005 est souvent perçu comme un roadster léger et peu puissant, dans la même veine que la Mazda MX-5 Miata, mais avec des réflexes améliorés grâce à sa configuration à moteur central. Pourtant, ce petit bolide cachait une innovation technique majeure : la boîte de vitesses manuelle séquentielle (SMT) introduite à partir de 2002. Inspirée de la célèbre transmission F1 de Ferrari, cette technologie proposait une véritable boîte manuelle automatisée où la gestion de l’embrayage et le passage des vitesses se faisaient sans intervention physique du conducteur. À une époque où les transmissions automatisées étaient rares dans les voitures sportives, cette avancée représentait une véritable révolution.

Une assistance hydraulique pour une conduite simplifiée

Aux États-Unis, le MR2 Spyder était initialement proposé uniquement avec une boîte manuelle à cinq rapports, ce qui séduisait principalement les puristes appréciant la maniabilité et la compacité du véhicule. En 2002, Toyota a procédé à des modifications techniques en intégrant une assistance électrohydraulique au système de boîte de vitesses et en connectant la transmission à l’accélérateur électronique.

La nouvelle SMT disposait d’un embrayage commandé hydrauliquement, fonctionnant de manière autonome, tandis que le conducteur pouvait changer de rapport via de petites commandes au volant ou une trappe de sélection avant-arrière sur le levier. Le pédalier d’embrayage disparaissait ainsi que le traditionnel levier en H.

Cette transmission informatisée permettait des rétrogradages parfaitement synchronisés en régime moteur (rev-matching), le tout avec la simple pression d’un bouton. Contrairement aux automatiques manuelles classiques de l’époque, la SMT du MR2 ne montait pas les rapports automatiquement à la zone rouge, car elle ne disposait pas de mode automatique complet. Même dans les situations de conduite peu engageantes, le conducteur devait actionner les commandes pour changer de vitesse, ce qui renforçait l’implication derrière le volant dans ce véritable véhicule de sport.

Intérieur Toyota MR2 Spyder SMT 2004

Le MR2, une sorte de mini-Ferrari accessible

Depuis sa naissance en 1984, le Toyota MR2 a souvent été surnommé la « Ferrari du pauvre ». Cette comparaison n’est pas dénuée de sens : le MR2 est l’un des rares sports cars à moteur central jamais produits à un prix accessible, offrant des sensations proches de celles d’une supercar haut de gamme. Il séduit par son pilotage vif, son survirage contrôlé au lâcher d’accélérateur et le charme de son moteur double arbre, positionné juste derrière le conducteur.

Le MR2 Spyder des années 2000 perpétuait cette tradition en combinant plaisir de conduite et technologie innovante.

Toyota MR2 Spyder

La transmission SMT apportait une expérience proche de celle de la célèbre boîte F1 de Ferrari, introduite avec la F355 et présente sur la 360 Modena contemporaine du MR2. Tout comme la F1 de Ferrari :

  • Le moteur ne pouvait démarrer qu’avec la boîte au point mort.
  • Il n’y avait pas de mode entièrement automatique pour les passages de rapports.
  • Les rétrogradages étaient rapides, précis et parfaitement synchronisés pour maintenir l’équilibre dynamique du véhicule.

Une technologie à double tranchant mais prometteuse

Malgré ses atouts, la SMT souffrait de quelques limitations imposées par les exigences de fiabilité de Toyota. Ainsi, le lancement au démarrage n’était pas aussi vif qu’avec une boîte manuelle classique, notamment au début de sa commercialisation. En 2003, un palier a été franchi grâce à l’ajout d’une sixième vitesse à très longue démultiplication et à une reprogrammation de l’ECU favorisant des passages de rapports plus rapides.

Un modèle de 2004, affichant moins de 145 000 kilomètres, sera prochainement proposé aux enchères Mecum à Indianapolis, offrant une opportunité rare aux amateurs de sportives japonaises équipées de cette technologie innovante.

Toyota MR2 Spyder 2004 en vente aux enchères

Des raisons de privilégier la SMT malgré les critiques

Les puristes manuels les plus sévères ont souvent méprisé les transmissions automatisées, mais la SMT présente plusieurs arguments solides en sa faveur. Pour certains conducteurs souffrant de problèmes articulaires ou de mobilité, l’absence de pédale d’embrayage et la présence constante de commandes au volant permettent de continuer à profiter pleinement de la conduite sportive. Ainsi, le MR2 Spyder conjugue accessibilité, plaisir de conduite et technologie automobile Toyota avancée, à l’instar des transmissions inspirées de la compétition.

source:https://carbuzz.com/toyota-mid-engined-ferrari-technology/

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