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Le gouvernement du Québec souhaite augmenter le temps de travail des éducatrices en garderie à 40 heures par semaine. Dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives, la présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, a exprimé mercredi ses attentes concernant cette proposition.
Négociations en cours
Sonia LeBel a affirmé : « Je serais très heureuse si on pouvait conclure une entente à 40 heures semaine ». Elle a également mentionné que cela pourrait faciliter la tâche de sa collègue, la ministre de la Famille, Suzanne Roy, qui doit faire face à des problèmes de manque de main-d’œuvre dans le secteur.
« Si le syndicat des éducatrices me dit : “Mme LeBel, on signe à 40 heures”, je pense que ça va aller plus vite », a-t-elle ajouté.
Comparaison avec d’autres provinces
La présidente du Conseil du Trésor a réagi à une étude canadienne qui présente le réseau éducatif à la petite enfance du Québec sous un jour moins favorable par rapport à d’autres provinces. Selon ce rapport, l’Île-du-Prince-Édouard est désormais considérée comme le modèle à suivre, car elle offre les meilleurs salaires aux éducatrices.
Elle a insisté sur la nécessité de « rectifier les faits », soulignant que le salaire horaire d’une éducatrice au Québec se situe actuellement au-dessus de 32 euros, contre 30 euros à l’Île-du-Prince-Édouard. De plus, les éducatrices de l’île travaillent 40 heures par semaine, tandis que celles du Québec sont souvent employées moins d’heures.
« Quand on les ramène toutes sur la base de 40 heures, les éducatrices, annuellement, au Québec, font plus de 4000 euros de plus que celles à l’Île-du-Prince-Édouard », a-t-elle fait valoir.
Pression et attentes
Les négociations se déroulent lentement, et des moyens de pression sont prévus par la CSQ et la CSN pour le mois de novembre. Les éducatrices espèrent voir ces discussions aboutir à des conditions de travail plus favorables.
Situation des places en garderie
En parallèle, bien que le nombre de places dans le réseau des services de garde au Québec ait diminué récemment, Suzanne Roy a affirmé que le gouvernement vise toujours la création de 37 000 nouvelles places subventionnées d’ici mars 2025.
Le Parti québécois s’est inquiété de la baisse des places, alors que les données du ministère de la Famille indiquent qu’il y avait 304 084 places, une réduction par rapport à 304 359 en mai.
La majorité des pertes proviennent du milieu familial subventionné, mais des créations dans les Centres de la petite enfance et les garderies subventionnées ne compensent pas cette diminution. « C’est souvent au mois d’août, avant la rentrée scolaire, que certaines responsables en milieu familial décident de prendre leur retraite », a expliqué Mme Roy.
Elle a corroboré que la liste d’attente pour les enfants désirant un service de garde est en baisse depuis dix mois consécutifs, bien que des pics aient été observés entre mars et août.
Image de la Présidente du Conseil du Trésor