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Une étude récente révèle que, sans mesures adéquates pour lutter contre le réchauffement climatique, la diminution des décès causés par le froid en Europe ne pourra pas compenser l’augmentation des décès liés à la chaleur d’ici 2100. Ce rapport a été publié le 27 janvier dans la revue scientifique Nature Medicine.
Une prévision alarmante
Les chercheurs estiment que « la majorité des villes européennes devrait connaître une hausse de la mortalité liée aux températures » d’ici 2099. Cette projection est établie à partir d’une analyse des données recueillies dans 854 agglomérations à travers une trentaine de pays européens.
Le changement climatique ne s’avère jamais gagnant
Actuellement, le froid est responsable d’un nombre de décès bien supérieur à celui causé par la chaleur, avec une mortalité généralement dix fois plus élevée. Cependant, les chercheurs se sont penchés sur la possibilité que le réchauffement climatique puisse, à long terme, entraîner une diminution des décès liés aux températures froides. Leur conclusion est sans appel : aucun des trois scénarios envisagés ne montre que la baisse des décès dus au froid pourra compenser l’augmentation causée par la chaleur.
Scénarios de mortalité
Dans le scénario le plus pessimiste, qui envisage une Europe politiquement instable et en proie à des conflits, le nombre de décès liés aux températures pourrait augmenter de 50 %, atteignant plus de deux millions entre 2015 et 2099. Toutefois, ces estimations doivent être considérées avec prudence, car elles dépendent de nombreux choix de modélisation.
Des régions plus vulnérables
Dans les scénarios plus optimistes, bien que des augmentations de mortalité soient également prévues, elles seraient moins prononcées. Si des mesures suffisantes sont prises pour s’adapter à la chaleur, certaines régions, comme l’Europe du Nord, pourraient même voir une légère baisse de la mortalité. En revanche, les régions méditerranéennes et de l’Est de l’Europe pourraient se retrouver particulièrement vulnérables.
Implications pour la santé publique
Les chercheurs concluent qu’il existe des bénéfices avérés pour la santé publique si des mesures strictes pour réduire les émissions de carbone sont mises en place, accompagnées de stratégies d’adaptation ciblées pour les pays et populations les plus vulnérables.