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Recomposition de la direction de la SPD en France

by Sara
Recomposition de la direction de la SPD en France
Allemagne

La direction de la SPD en Allemagne connaît une recomposition majeure, marquée par l’ascension de Lars Klingbeil et l’arrivée de Bärbel Bas à la tête du parti. Cette nouvelle configuration intervient après une défaite électorale historique et promet de redessiner le paysage politique allemand.

Une nouvelle équipe dirigeante pour la SPD

Lars Klingbeil a réussi à finaliser la réorganisation du personnel au sein de la SPD. Après la nomination des ministres dans le nouveau cabinet, l’élection de Matthias Miersch, ancien secrétaire général, comme chef du groupe parlementaire, et le renouvellement de la direction du parti, la composition du personnel politique est désormais fixée.

Bärbel Bas, ministre du Travail, est appelée à co-diriger la SPD aux côtés de Klingbeil. Par ailleurs, Tim Klüssendorf, député depuis 2021 et porte-parole de l’aile gauche parlementaire, prend par intérim le poste de secrétaire général. À seulement 33 ans, il aura pour mission d’élaborer un programme destiné à sortir la SPD de sa crise actuelle.

Si la presque totalité de la direction est renouvelée, un membre reste en place : Lars Klingbeil. Sorti renforcé de la lourde défaite électorale de la SPD, il cumule désormais les fonctions de chef de parti, ministre des Finances et vice-chancelier.

Le retrait de Saskia Esken ouvre la voie à Bärbel Bas

Saskia Esken, ancienne co-présidente du parti, est la grande perdante de cette réorganisation. Après plusieurs semaines de tensions et d’humiliations publiques, elle a annoncé son retrait de la course à la présidence du parti lors du congrès prévu fin juin. Cette décision met fin aux spéculations sur son avenir politique et ouvre la porte à Bärbel Bas pour reprendre le flambeau.

Bärbel Bas, forte de son expérience ministérielle dans le cabinet Merz, s’impose comme la deuxième gagnante de ce renouvellement, aux côtés de Klingbeil. Tous deux souhaitent renforcer leur emprise sur la direction de la SPD.

Plusieurs postes de premier plan sont donc redistribués : Tim Klüssendorf devient secrétaire général, tandis que Bas et Klingbeil briguent la coprésidence du parti.

Bärbel Bas, symbole de l’aile gauche du parti

Originaire de la puissante fédération du Bade-Wurtemberg, Bärbel Bas a gravi les échelons avec détermination, partant d’un diplôme de fin d’études secondaires jusqu’à devenir présidente du Bundestag. Cette femme forte connaît parfaitement le fonctionnement du parlement et de l’exécutif.

Lors de la conférence de presse à Berlin, elle a reconnu que ce nouveau rôle ne lui était pas tombé tout de suite entre les mains, mais elle affiche aujourd’hui une réelle motivation pour cette mission. Sa nomination est perçue comme un signe fort de la gauche du parti, remplaçant Saskia Esken par une autre figure de l’aile gauche.

Malgré son positionnement à gauche, Bas bénéficie d’un respect étendu au sein de la SPD, y compris chez les membres plus modérés du groupe dit « Seeheimer Kreis ».

À quelques jours de l’élection du chancelier, l’équipe de la SPD se met en place : Klingbeil en tant que vice-chancelier, Bas en co-présidente, tandis que quatre femmes et trois hommes composent la future équipe gouvernementale.

La controverse autour du sort de Saskia Esken

La situation de Saskia Esken a suscité beaucoup d’interrogations, notamment sur un éventuel poste ministériel, comme celui au ministère du Développement. Cependant, avec la composition définitive du cabinet annoncée début mai, Esken est restée à l’écart, ne recevant aucun portefeuille.

Cette décision a provoqué une vague de critiques émanant de la base du parti, qui a qualifié le traitement réservé à Esken d’« indécent ». Ralf Stegner lui-même a dénoncé l’injustice de faire d’Esken le bouc émissaire. Certains observateurs se demandent si l’échec de Friedrich Merz lors du premier tour de l’élection du chancelier n’est pas en partie une critique voilée de la stratégie de Klingbeil, contestée par de nombreux membres de la SPD.

D’après les informations recueillies, Esken aurait souhaité un poste ministériel mais se serait heurtée à l’opposition de plusieurs cadres, Klingbeil étant plus populaire au sein du parti.

Lars Klingbeil rend hommage à Saskia Esken

Longtemps discret sur la situation de sa co-présidente, Klingbeil a finalement condamné tardivement le traitement public subi par Esken. Toutefois, son propre comportement a contribué à fragiliser sa partenaire, notamment lorsqu’il a pris la tête du groupe parlementaire peu après la défaite historique de la SPD en février, tandis qu’Esken était désignée comme la figure responsable de cette défaite.

Lors d’une conférence de presse récente, Klingbeil a publiquement remercié Esken pour ses six années de collaboration intense à la tête du parti :

« Je tiens tout d’abord, chère Saskia, à te remercier pour six années de collaboration étroite à la tête du parti. »

Lars Klingbeil, président de la SPD

Il a qualifié cette période d’« années intenses, avec des hauts et des bas », soulignant le chemin remarquable parcouru ensemble. Selon le politologue Wolfgang Schroeder, malgré le rôle unificateur et stabilisateur d’Esken, un centre de pouvoir s’est constitué autour de Klingbeil, ce qui façonne aujourd’hui la SPD.

La loyauté d’Esken malgré les difficultés

Malgré les humiliations publiques, Saskia Esken fait preuve d’une loyauté remarquable envers la SPD et envers Klingbeil. Elle exprime sa confiance dans la capacité de Bärbel Bas à diriger la SPD et à assumer les nouvelles responsabilités :

« Cette merveilleuse expérience de diriger ce parti pendant six ans a été pour moi une grande joie et un grand honneur. »

Saskia Esken, ancienne présidente de la SPD

Après son mandat à la présidence, elle souhaite continuer à siéger au Bundestag et accompagner la SPD de manière constructive, refusant de devenir une figure de division, contrairement à certains prédécesseurs de la direction du parti.

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source:https://www.zdf.de/nachrichten/politik/deutschland/parteivorsitz-spd-klingbeil-esken-bas-neuaufstellung-100.html

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