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Venezuela : L’opposition s’élève contre la réélection de Maduro
Mercredi, l’opposition vénézuélienne a manifesté à Caracas pour dénoncer la réélection du président Nicolas Maduro. Ce dernier a également rassemblé ses partisans pour célébrer sa victoire, en dépit des accusations de fraude qui pèsent sur les élections.
L’opposition déterminée à faire céder Maduro
Lors de la manifestation, la cheffe de l’opposition, Maria Corina Machado, a encouragé ses partisans en déclarant : « Nous allons le faire céder ». Elle a affirmé que cela signifiait respecter la volonté du peuple exprimée le 28 juillet dernier. « La contestation ne peut pas être arrêtée (…) Il n’y a pas de retour en arrière possible », a-t-elle martelé, tandis que des centaines de personnes lui faisaient écho en scandant des slogans comme « Liberté ! Liberté ! » et « Nous n’avons pas peur ».
Une lutte pour la démocratie
Maria Corina Machado, qui s’est maintenue dans la semi-clandestinité, a été accueillie par des cris de soutien lors de cette quatrième grande manifestation après celles des 30 juillet, 3 et 17 août. Une manifestante, Laidy Molina, a exprimé ses motivations en disant : « Je lutte pour le Venezuela, pour récupérer notre démocratie. Nous ne voulons pas vivre dans une dictature ». Les craintes d’arrestation persistent, renforçant le sentiment d’urgence parmi les opposants.
La réaction des partisans de Maduro
Dans l’après-midi, des milliers de partisans de Maduro ont envahi le centre-ville pour fêter leur leader. Le président a déclaré : « Bienvenue à une journée de victoire (…) La vérité a gagné », face à une foule enthousiaste. Les manifestants aimaient faire entendre leur soutien à un président qu’ils considèrent comme le symbole de leur souveraineté et de leur indépendance.
Les tensions politiques montent
Suite à sa réélection, Maduro a effectué un remaniement ministériel majeur, nommant notamment Diosdado Cabello à la tête de l’Intérieur et de la Justice. Cabello, ancien proche d’Hugo Chavez, a averti que les autorités poursuivraient quiconque enfreindrait la loi, faisant référence à l’opposant Edmundo Gonzalez Urrutia, qui vit également dans la clandestinité depuis plusieurs semaines.
Le parquet a annoncé une convocation pour Gonzalez Urrutia, ajoutant une pression supplémentaire sur l’opposition qui craint qu’un mandat d’arrêt ne soit émis contre son candidat. La coalition d’opposition Plateforme Unitaire (PU) a exprimé ses inquiétudes concernant cette éventualité et les répercussions sur sa lutte.
Accusations de fraude électorale
Le Conseil national électoral (CNE) a proclamé Maduro vainqueur avec 52% des voix, pourtant les procès-verbaux des bureaux de vote n’ont pas été publiés. L’opposition, en revanche, affirme que son candidat a obtenu plus de 60% des suffrages, dénonçant ainsi une élection entachée de fraudes. Les arrestations d’anciens députés et d’avocats de l’opposition, ainsi que la répression à l’encontre des militants, accentuent les craintes d’un climat de persécution politique en cours.
Les événements récents au Venezuela mettent en lumière des tensions manifestes entre un régime déterminé à maintenir son pouvoir et une opposition qui refuse de se laisser faire, s’engageant dans une lutte pour la démocratie et la liberté.