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Réexamen de la détention de l’indépendantiste Christian Tein

by Sara
Réexamen de la détention de l'indépendantiste Christian Tein
France, Nouvelle-Calédonie

La Cour de cassation a invalidé, mardi 22 octobre, le placement en détention dans l’Hexagone du militant indépendantiste de Nouvelle-Calédonie, Christian Tein. Cette décision ordonne un nouvel examen de son cas par une cour d’appel, sans prononcer néanmoins sa remise en liberté, selon des sources judiciaires rapportées par l’Agence France-Presse (AFP). Un autre militant kanak, Steeve Unë, a également bénéficié de cette décision.

Détention contestée

Cinq militants indépendantistes, dont Christian Tein, avaient fait appel de leur détention en métropole, soupçonnés d’avoir joué un rôle dans les troubles récents en Nouvelle-Calédonie. Leur transfert vers la métropole, effectué fin juin, s’est fait de nuit à bord d’un avion spécialement affrété. Ils sont actuellement incarcérés dans différentes prisons en France.

Problèmes de procédure

Lors de l’audience, l’avocate de ces militants, Claire Waquet, a soulevé une *« rupture de confidentialité »* due à la possibilité d’enregistrements d’entretiens en visioconférence entre Christian Tein, Steeve Unë et leurs avocats, avant l’audience de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Nouméa, qui s’est tenue début juillet.

Pas de remise en liberté

La Cour de cassation a donné raison à Christian Tein et Steeve Unë concernant la procédure, mais n’a pas prononcé leur remise en liberté, car la cassation n’influe pas sur la validité de leur mandat de dépôt. Leur situation sera donc réexaminée par une cour d’appel. En revanche, les pourvois de Dimitri Qenegei, Guillaume Vama et Erwan Waetheane, les autres militants, ont été rejetés.

Contexte des émeutes

Les cinq militants sont associés à la cellule de coordination des actions de terrain, une organisation liée au Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), accusée par le gouvernement d’avoir orchestré les émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie depuis mai, causant treize morts et des dégâts évalués à plus de 2 milliards d’euros.

Accusations et défense

Ils sont mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation, notamment complicité de tentative de meurtre, vol en bande organisée avec arme, et participation à une association de malfaiteurs en vue de préparer un crime. Christian Tein, âgé de 56 ans, a toujours nié avoir incité à la violence, se présentant comme un *« prisonnier politique »*. Il a été élu président du FLNKS en août dernier.

Christian Tein, responsable de la cellule de coordination des actions de terrain, lors de la première assemblée générale de l’organisation, à Bourail, en Nouvelle-Calédonie, le 14 juin 2024.

Christian Tein | Nouvelle-calédonie | Détention | Indépendantistes | Justice | France

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